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Deuxième régime militaire
Capitaine Moussa Dadis Camara
Président du Conseil national pour la démocratie et le développement
28 septembre 2009 : manifestants avant le massacre.
28 septembre 2009 : après le carnage. |
28 septembre 2009 : après la tuerie du stade |
Déclaration de Ouagadougou. 15 janvier 2010. Moussa Dadis Camara - Blaise Compaoré - Sékouba Konaté
Biographie
Présidence (2008-2010)
- Quel sort pour Dadis, le tueur et “justicier” de Conakry ?
- Inculper, arrêter, juger et punir Moussa Dadis Camara et consorts
- Massacre du 28 septembre : Amnesty international réclame justice
- Guinée: la tuerie de 2009 “de l'ordre de crimes contre l'humanité”, selon la CPI
- Comment l'accord de Ouaga a été conclu
- Texte de la déclaration de Ouagadougou — 15 janvier 2010
- Un accord de sortie de crise signé en Guinée
- Le chef par intérim de la junte a menacé de démissionner
- Le retour de Dadis Camara menace la paix civile en Guinée
- L'avenir politique de Dadis Camara compromis
- La junte “exige” le retour de Dadis, les Etats-Unis s'y opposent
- Arrivée-surprise de Dadis
- En Guinée, l'éventuel retour du capitaine Dadis Camara inquiète
- 28 septembre : Dadis responsable, selon l'ONU
- L'ONU dénonce ”un crime contre l'humanité ” en Guinée
- Un lundi sanglant. Le massacre et les viols commis par les forces de sécurité en Guinée le 28 septembre 2009
- Règlements de comptes à Conakry
- Guinée : la médiation de Compaoré en question
- Déclaration No. 13 du Forum des Forces Vives de Guinée
- L’opposition rejette les propositions du médiateur
- Liste partielle des victimes du massacre du 28 septembre au stade de Conakry
- Liste des officiers de la junte militaire sanctionnés par l'Union Africaine
- Liste des membres du Gouvernement et d'organisations de la junte sanctionnés par l'Union Africaine
- Les opposants guinéens au Burkina pour négocier le départ de Dadis
- Commission Internationale d’enquête sur le massacre du 28 septembre 2009
- Liste des personnes ciblées par les sanctions de l'Union Européenne
- Guinée : pour en finir avec le pouvoir militaire
- L'UE sévit et décrète des sanctions contre des membres de la junte
- Sanctions de l'UE — Dadis embauche des mercenaires sud-africains
- Sanctions européennes contre la Guinée
- Guinée : pour en finir avec le pouvoir militaire
- Pour Dadis sonne le glas
- La junte militaire ferme la porte aux journalistes étrangers
- L'ONU crée une commission d'enquête sur les violences en Guinée
- Guinée. Le viol, nouvelle arme de la junte
- Le Quai d'Orsay demande aux Français de quitter la Guinée
- Répression en Guinée : “examen préliminaire” du procureur de la CPI
- L'UE réclame des poursuites contre la junte pour crime contre l'humanité
- Guinée: les Etats-Unis demandent à la junte de quitter le pouvoir
- L'étau se resserre autour de Dadis
- Ultimatum pour Moussa Dadis Camara
- La Guinée sur la corde raide
- Cellou Dalen Diallo, leader de l'opposition guinéenne : « Les soldats de Dadis ont dansé sur mon dos »
- Urgence Guinée
- Le film du carnage de Conakry
- Dadis Camara sur les traces des “sages” Africains aux mains tâchées de sang
- Bernard Kouchner accuse le chef de la junte
- L'opposition refuse le dialogue tant que Dadis Camara est au pouvoir
- Réponse cinglante de Cheikh Yérim Seck au capitaine Moussa Dadis Camara
- Témoignage de Mme Sy née Mariama Diallo
- Cinquante ans d'indépendance et d'enfer
- Comment sauver la Guinée de son armée
- « Nous voulons une force d'interposition »
- L'opposition en appelle à l'aide de la communauté internationale
- Le grand malade de l'Afrique de l'Ouest
- L'opposition guinéenne rejette l'appel lancé par la junte
- Des femmes violées, d'autres embrochées à la baïonnette
- Massacres du 28 septembre : Dadis a-t-il été l'instigateur ?
- Guinée : “La dictature militaire fait régner la terreur”
- Conakry, ville morte
- Un cauchemar qui n'en finit pas
- Guinée maudite
- Guinée: répression et violences inouïes à Conakry
- Guinée : bain de sang dans le stade de Conakry
- Massacre en Guinée : le chef de la junte «impuissant»
- Carnage à Conakry
- Guinée : les promesses non tenues du capitaine Camara
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- Dadis : dérapage et carnage
- “Massacre” et actes de barbarie à Conakry
- Répression. 157 morts lors d'une manifestation en Guinée
- L'armée tire et provoque un bain de sang en Guinée
- Dictateur le jour, animateur télé la nuit
- Dadis Camara, Ubu roi de Guinée
- La manifestation anti-Dadis tourne au bain de sang
- Des dizaines de morts en Guinée lors d'une manifestation contre la junte
- Guinée : la junte tire sur les manifestants
- Guinée : la manifestation des forces vives vire au massacre
- Répression sanglante en Guinée
- Bain de sang à Conakry
- Guinée : Dadis court-il à sa perte ?
- Docteur Dadis et Mister Camara. Le soldat qui a inventé la “non-gouvernance”
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- La junte au pouvoir viole les droits humains
- Coup Leaders Undermining Rights
- Vols à main armée, extorsions et intimidations sous le nouveau gouvernement
- Lettre au leader du coup d’État guinéen sur la nécessité de tenir des élections et de mettre fin à l’impunité
- Les secrets d'une conquête
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Discours
Entré furtivement dans l'histoire, à la faveur de l'épaisse nuit tropicale du 23 décembre 2008, Moussa Dadis Camara n'en sortira vraisemblablement qu'à la pointe des canons ou par la marée d'une insurrection générale.
En moins de six mois, cet officier a déjà “déjoué” deux complots et arrêté des dizaines d'officiers et de soldats.
La dernière manifestation de la complotite et du Complot permanent — un legs de Sékou Touré — a eu lieu le 23 avril courant. Elle a tous les relents d'une mise en scène, et rappelle les montages cyniques de Fodéba Keita dans les années 1960, qui conduisirent à la construction et au remplissage humain du Camp Boiro.
Mais, aujourd'hui comme hier, le plus difficile reste à faire : le CNDD doit fournir des preuves irréfutables des accusations gouvernementales, et permettre la défense des prisonniers par des avocats de leur choix. A défaut, malgré tout le théâtre, l'événement peut être considéré comme une farce grossière, destinée à dérailler la transition vers le pouvoir civil et à maintenir Moussa Dadis au pouvoir pour le prochain quart de siècle.
Tel maître, tel élève
Semi-lettré, brutal et inculte, captaine Moussa Dadis Camara est un produit typique de l'armée du général Lansana Conté, qui fut lui-même moulé par la machine à tuer de Sékou Touré. Obéissant aveuglément aux deux présidents, ces deux institutions ont accumulé, en 50 ans, un bilan catastrophique et lugubre dans l'oppression et la répression des Guinéens.
Moussa Dadis Camara applique les leçons apprises auprès de son prédécesseur et maître vénéré. Ainsi se perpétue la chaîne maudite, qui depuis 1858, maintient au sommet de l'Etat guinéen des psychopathes, donc des individus inaptes, ipso facto, à diriger et à gouverner pour le bien des citoyens et des communautés du pays.
Car, pour reprendre une puissante métaphore — Summun (sourd), Bukmun (muet), Umyun (aveugle)—, du Qur'an, les trois présidents guinéens sont frappés de la cécité morale, intellectuelle et spirituelle des Kaafirun ou Réjecteurs de la Foi. Ils sont sourds, muets, et aveugles, au sens, non pas physique, mais spirituel de ces termes. Ainsi, ils ont des oreilles mais ils ne peuvent pas entendre la vérité ; ils ont une bouche, mais ils ne peuvent pas l'ouvrir pour dire le vrai ; ils ont des yeux, mais leur vue est fermée à l'idée et à la nature mêmes de la vérité.
Et quelle est cette vérité ? Etre l'humble serviteur — et non pas le maître tyrannique et capricieux — des populations guinéennes.
Ce principe élémentaire et cardinal échappa à Sékou Touré et à Lansana Conté. En décidant de suivre le chemin tortueux de ses prédécesseurs, Moussa Dadis Camara se condamne, lui-aussi, à perdre de vue cette maxime, pourtant simple, salvatrice et rédemptrice.
Moussa Dadis continue d'étaler les traits dominants et déviants, repoussants et inacceptables de sa personnalité, à savoir :
• Il ne peut pas admettre les faits et la réalité, c'est-à-dire le désir et la volonté des Guinéens de se doter d'institutions réelles et impersonnelles, leur rejet du leader providentiel, et leur quête de dirigeants démocratiquement élus, après cinquante ans vécus sous la tyrannie et la dictature.
• Il ne sait pas réfléchir avant de parler.
• Il ne peut pas respecter la parole donnée.
• Il ment aussi aisément qu'il respire.
Il en découle :
• Son engagement irréversible dans la voie de l'échec, où aboutirent ses devanciers
• L'influence sinistre (pour reprendre la formule de Frantz Fanon) qu'il projette sur son entourage et sur le pays.
• L'enfoncement continu de la Guinée dans la pauvreté économique, culturelle, morale, intellectuelle et spirituelle.
Tierno Siradiou Bah
24 avril 2009
P.S. 28 septembre 2009 —
Et maintenant, en ce jour anniversaire fatidique du 28 septembre, la répression brutale et le meurtre de centaines de personnes réclamant pacifiquement leurs droits inaliénables de citoyens.