Pius Ngandu Nkashama
Ecrire à l'infinitif :
la dérision de l'écriture
dans les romans de Williams Sassine
Paris : L'Harmattan, 2006. 292 p.
Poème-dédicace :
Comme un chemin qui longe les méandres
La trace. Menue, muette.
Une empreinte presque. La sinuosité.
Elle se perd sous les broussailles, sous la mousse.Par ici, le cailloutis, la pierraille, au bord des ornières.
Contourner les confluents.La piste. Elle serpente, elle s'insinue à travers les fougères.
Elle monte. Une pente rude, rongée d'échancrures.La route. Un itinéraire. Escalader, remonter, ahaner.
Sans les majuscules. Les Héros. Leurs Zéhéros.Une voie. Ta vie. Douleurs. Souffrances. Patience. Courage. Lutter. Serrer les dents, les mâchoires, la bouche. Et lutter encore. Brandissant nos poings fragiles. Nos doigts qui tracent des incurvations. Des légendes, des mystères, des Mythes. L'Histoire.
Le chemin, tout droit. Au détour des clairières. Une lumière immense.
Ta main qui pointe l'horizon. La Liberté!Jusqu'à la Cité étincelante. La Citadelle imprenable.
Le sanctuaire des Saints. Saint Monsieur Sassine.Toi, un grand Monsieur. Salut, mon Écrit-vain.
La Paix. La Paix seulement, l'Ami Williams. Salamu !