Williams Sassine Paris : Présence africaine, 1979, 187 pages |
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Le sable, comme l'eau qu'il évoque, symbolise l'impermanence et la fragilité de ce qui coule, mais aussi la dure, l'imputrescible, l'inentamable minéralité des choses qui jamais ne changent.
Telle est la pureté de la jeunesse : vulnérable, exposée, de peu de poids face aux puissances du monde, mais forte et immortelle comme les idéaux que son innocence proclame. Le beau, le strict roman de Williams Sassine, dont l'oeuvre, de texte en texte, s'affirme comme une des plus stimulante et originale de la jeune littérature romanesque négro-africaine, est à la fois un cri de révolte, un chant tendre et une parole d'espoir. Révolte des fils contre la trahison des pères, mise en question d'un pouvoir complaisant, révolte contre la violence, la tuerie, l'arbitraire, l'égoïsme cynique d'une minorité de privilégiés. Tendresse immense pour le peuple noir, détenteur en son silence, en son humilité, des vraies richesses du temps, du ciel et de la terre. Espoir, tout de même, en ces mortelles circonstances, espoir en la jeunesse, lumineuse, dure, pure et innombrable comme l'étendue des sables.Mort en 1997, Williams Sassine naquit en 1944 à Kankan en Guinée. Depuis 1966, il enseigna les mathématiques en diverses régions d'Afrique. Présence Africaine a publié en 1973 son premier roman, Saint Monsieur Baly, et en 1976 Wirriyamu.