André Lewin.
Ahmed Sékou Touré (1922-1984).
Président de la Guinée de 1958 à 1984.
Paris. L'Harmattan. 2010. Volume I. 236 pages
Chapitre 10
26 novembre 1949. Le concert de Keita Fodeba
Lors de ses voyages à Paris, Sékou Touré retrouve son ami Keita Fodéba, qui y poursuit ses études et qu'il avait connu en Guinée ; leurs familles étaient très liées. Né à Siguiri en 1921 236, Keita Fodéba a fait localement ses études primaires, puis ses études secondaires à l'École primaire supérieure (EPS) de Conakry, avant de les terminer à Dakar 237. En 1943, il sort instituteur de l'École Normale William Ponty. Maître d'internat, instituteur au Sénégal, à Tambacounda puis à Saint-Louis, il fonde dans cette ville l'orchestre Sud Jazz, l'ensemble musical Fodéba-Facelli-Mouange et la troupe Le Progrès. En 1948, il obtient une bourse pour la France ; il s'inscrit à la faculté de droit et des sciences économiques de Paris.
A partir de 1949, parallèlement à ses études de droit, il monte un ensemble musical, le Théâtre africain de Keita Fodéba, avec d'autres jeunes Africains et se produit avec eux dans des salles parisiennes.
Il reste ainsi fidèle à la tradition familiale : il appartient à la caste des griots ; son grand-père était le griot assermenté de l'almamy Samory Touré, auquel il était donc lié par serment et qu'il suivit par conséquent en exil 238. Très vite, il fait venir auprès de lui le déjà célèbre guitariste Kanté Facéli, l'un de ses compagnons de Saint-Louis, qui devient son adjoint 239. Très vite, Keita Fodéba se rend compte que le théâtre ne lui permet d'être compris que dans les milieux francophones ; or, il a d'autres ambitions.
Aussi crée-t-il dans le courant de l'été 1949 l'association des Ballets africains 240. Ceux-ci parcourront le monde entier : France, Europe de l'Ouest et de l'Est, plus tard l'Afrique noire, les États-Unis et l'Amérique latine, l'Australie… Certaines de ses oeuvres (poèmes ou chants) seront interdites en AOF, ce qui n'empêche pas le ministère des affaires étrangères de subventionner ses tournées à travers le monde !
Un critique de théâtre, Jean Silvant, écrit à son sujet :
“Keita Fodéba, chaque année, retourne en Afrique noire. Cet ancien instituteur qu'une prise de conscience de sa valeur nationale dirige et soutient, ne recherche pas le succès pour le succès. Celui-ci ne vaut pour lui qu'en tant qu'approbation de ce qu'il veut faire connaître et aimer : la vie africaine dans toutes ses formes multiples, non seulement traditionnelles, mais aussi ses évolutions … Il puise à pleines mains dans la vie quotidienne, et c'est ainsi qu'il réussit, chaque fois, à nous émerveiller. Il a parcouru trente mille kilomètres en AOF (Afrique Occidentale Française), enregistré dix mille mètres de ruban de magnétophone de chants et de musique les plus variés. Il a vu, entendu des centaines de chanteurs et de danseurs dans les villages les plus reculés et a recruté les meilleurs. Il a su adapter ce qui lui a paru le plus apte à donner l'idée exacte, authentique, de ce pays qui est le sien, qu'il aime et qu'il veut faire aimer … C'est la raison pour laquelle sans doute le message africain de Keita Fodéba nous touche si vivement et exalte ce qu'il y a de plus foncièrement vrai dans l'âme de chacun.”
Devenu membre — ou du moins sympathisant — du RDA, lié d'amitié avec des parlementaires de ce mouvement et du parti communiste, souvent invité dans les pays de l'Europe de l'Est 241, Fodéba compose des poèmes militants et des chansons engagées sur des airs traditionnels malinkés ; les textes en paraissent chez l'éditeur Pierre Seghers et dans Présence Africaine 242. Ces oeuvres seront enregistrées sur disques par la firme “Le Chant du Monde”, proche du Parti communiste et spécialisée dans la promotion des compositeurs russes, des artistes soviétiques ou progressistes 243 et des musiques extra-européennes.
Récités par l'auteur avec accompagnement de guitare par Kanté Facéli, ces textes sont présentés par Fodéba à Dakar et à Saint-Louis ; ils sont publiés dans le journal Le Réveil puis dans la revue Europe 244. L'un de ses premiers poèmes, “Minuit”, paru en 1948, est interdit en AOF par un arrêté du gouverneur général en date du 28 octobre de la même année ; l'année suivante, “Aube africaine” subira le même sort. “Minuit” est la complainte d'un fils de chef, fusillé par les Français pour satisfaire la rancune d'un interprète indigène du temps de Samory 245 . “Aube africaine” retrace la vie d'un travailleur, son recrutement au village, son départ pour la guerre en France, son retour à Dakar et sa mort lors de l'incident de Thiaroye ; il met l'accent sur l'ingratitude des Français à l'égard des anciens combattants africains.
Le 26 novembre 1949, de 17 h. 30 à 18 h. 45, le Comité National des Écrivains et l'hebdomadaire Les Lettres Françaises (proches l'un et l'autre du Parti communiste) invitent dans l'immeuble du Comité, 2 rue de l'Élysée (à la même adresse que le Conseil Mondial de la Paix 246) à un récital de danses et de chants guinéens, sélectionnés parmi ceux que Fodéba présente depuis plusieurs soirs à la Salle Pleyel. Deux cents invités sont présents, en majorité des intellectuels communistes et progressistes, des diplomates des pays de l'Est, des journalistes, des personnalités culturelles, quelques rares étudiants africains ; chaque numéro est précédé d'une explication artistico-politique.
C'est ainsi qu'on peut voir successivement un choeur de conscrits partant se battre en France et à qui l'on demande: “Rapportez-nous la liberté” ; un hymne au fleuve Niger (le commentateur note qu'une guitare a été ajoutée aux instruments africains traditionnels parce que Fodéba “prend à l'Occident ce qui est bon et rejette le reste”) ; une saynète intitulée “Le Moniteur”, une charge pleine d'humour contre l'enseignement primaire dispensé dans les écoles par des instituteurs autochtones ; le poème chanté “Minuit” dont le commentateur précise “qu'il empêche de dormir le gouverneur du Sénégal” ; et enfin, la reconstitution d'une cérémonie nuptiale et d'une danse du feu.
Le 24 juillet 1950, un autre de ses concerts, donné à la Salle de la Mutualité de Paris, est diffusé sur les ondes de la Radio française ; ainsi, les airs interdits au Sénégal sont de plus en plus populaires et deviennent peu à peu des chants de ralliement pour les militants. Sékou fera participer Fodéba à plusieurs réunions de militants parisiens du PDG. Dès le mois d'août 1949, Madeira Keita et Sékou Touré font mettre en vente dans Conakry (au prix de 10 francs) mille brochures illustrées d'une photographie de Fodéba et d'une dédicace de Gabriel d'Arboussier, assorties d'un bon de commande des disques déjà publiés. Malgré l'interdiction de ces titres, de nombreux exemplaires parviennent à leurs destinataires par la poste.
Reçues avec circonspection par les autorités de l'AOF, les prestations de Keita Fodéba et de sa troupe sont très prisées en France. Ainsi, en mars 1954, le président de la République René Coty, entouré de plusieurs membres du gouvernement, assiste au théâtre des Champs Élysées à une représentation des Ballets Guinéens, organisée par Keita Fodéba au profit des Combattants d'Indochine.
Un mois après, le 10 avril 1954, l'Assemblée territoriale de la Guinée Française est saisie d'une demande de subvention au profit des Ballets Africains. Dans la discussion, certains conseillers se demandent si une troupe qui a autant de succès a vraiment besoin d'une aide ; peut-être un prêt serait-il plus approprié qu'un don. La plupart sont satisfaits de ce que les Ballets africains parcourent le monde pour y promouvoir la culture de l'Afrique, mais regrettent qu'ils ne soient jamais venus se produire sur le continent, notamment en Guinée. La discussion porte aussi sur les engagements politiques de Keita Fodéba, que certains jugent trop progressiste, d'autres trop porté à satisfaire des milieux nationalistes français ou des cercles élitistes parisiens. Sékou Touré affirme que Keita Fodéba aurait promis de se “dégager de cette emprise politique et de se borner à faire comprendre la culture africaine à travers la France.” La subvention sera finalement accordée 247.
Et pourtant, en 1956, le nouvel impresario des Ballets, Sayaret, signe des contrats avec le Théâtre des Ambassadeurs (aujourd'hui Espace Pierre Cardin) à Paris et fait participer la troupe à la Kermesse aux Étoiles, grande manifestation populaire plutôt nationaliste organisée dans les jardins des Tuileries et au théâtre des Ambassadeurs au profit des blessés de la guerre d'Indochine et de l'Association des anciens d'Indochine, sous le patronage de la maréchale Leclerc. Les danseurs guinéens y remportent un vif succès et nombreux sont les Africains, notamment les Guinéens installés à Paris, qui viennent les applaudir. Mais, venant après le concert de 1954 au Théâtre des Champs Élysées, la réputation “progressiste” de Fodéba risque d'en souffrir 248.
Pourtant le prestige de l'ensemble de Keita Fodéba s'étend hors de France, en direction de l'Afrique, du monde progressiste, puis du monde tout court : l'Américain Harry Belafonte le montre dans son film Africa Dance produit en 1957 249.
Lorsque Sékou sera en janvier 1956 élu député français, les relations entre les deux hommes s'approfondissent encore ; il loge très souvent à Paris dans l'appartement que possède Fodéba rue de la Verrerie près de l'Hôtel-deVille 250, et sera un spectateur assidu de ses concerts.
Grâce à l'intervention du père de l'artiste, le “Vieux Mory”, il réussit à le persuader de revenir en Guinée et de s'engager politiquement à ses côtés.
Fin 1956, Fodéba vient avec ses Ballets à Siguiri ; l'artiste y puise de nouvelles sources d'inspiration pendant que le PDG y prépare sa campagne électorale victorieuse.
Ses adversaires prétendent que Keita Fodéba n'a jamais milité en Guinée pendant la période difficile, ni affronté une élection sur son sol natal ; pour ce second point tout au moins, c'est inexact, puisque Keita Fodéba est élu en 1957 à l'Assemblée territoriale sur la liste du RDA-PDG. En 1957, il sera nommé par Sékou ministre de l'intérieur dans le Conseil de gouvernement de la Loi-cadre, puis dans le premier gouvernement de la Guinée indépendante ; il sera ensuite jusqu'en 1965 ministre de la défense nationale et de la sécurité, cependant qu'en cas d'absence de Sékou, il était également chargé de l'intérim du chef de gouvernement.
Jouissant jusque-là de la confiance complète de Sékou 251, cet homme fortuné sera pourtant considéré par certains cadres chevronnés, en dépit de son indéniable talent, comme une “pièce rapportée”, un rallié de la dernière heure, quelqu'un qui n'aura jamais été un “militant historique” dans les rangs du PDG-RDA aux moments difficiles, et qui aura mené une vie personnelle facile, élégante et agréable dans les milieux intellectuels et artistiques de Paris 252.
Lors du 7ème Congrès du PDG, en août 1963, les sections du Parti votèrent unanimement contre la nomination de Keita Fodéba au sein du Bureau politique national, choix pourtant fortement soutenu par Sékou lui-même.
Il est vrai que les statuts du Parti stipulent que nul ne peut accéder aux plus hauts postes de responsabilité sans avoir “gravi les échelons” depuis les comités de base 253.
Du fait de la sourde opposition de certains responsables du Parti, renforcée par les craintes qu'engendrent son âpre ambition et l'extrême dureté dont il fait preuve dans l'exercice de certaines de ses fonctions les plus cruciales (ministre de l'intérieur, de la sécurité et de la défense nationale), beaucoup seront soulagés lorsqu'il commencera à perdre la très grande faveur dont il a longtemps joui auprès de Sékou Touré. Il sera relégué en novembre 1965 au ministère de l'économie rurale et de l'artisanat, puis en janvier 1968 au secrétariat d'Etat à l'agriculture, avant d'être arrêté (en même temps que son jeune frère Keita Bakary et de nombreux autres cadres, appartenant notamment à l'armée) en mars 1969 dans le cadre du “complot des militaires”. Il restera détenu ensuite au Camp Boiro jusqu'à son exécution (probablement en juillet de la même année) 254. — [Note. Le mois de juillet est une erreur. Voir ma note précédente. — T.S. Bah]
Notes
236. Son acte de décès, établi le 20 mai 1985 à la sous-préfecture de Dixinn (préfecture de Conakry) indique “1926”, mais cette mention a été barrée et remplacée par la date précise : “10 février 1921”. De même la date de son décès, initialement mentionnée “en mai 1969”, a été rectifiée en “26 mai 1969” et le lieu du décès est précisé: “Camp Boiro” (copie du document remis à l'auteur par la veuve de Keita Fodéba, Marie Keita Diakité, Paris, 16 septembre 2004).
237. A Dakar, c'est le professeur Jean Suret-Canale qui lui fait passer l'oral du baccalauréat (comme à Diallo Telli). “Je lui ai donné une note convenable, mais il ne savait vraiment pas grand chose; je l'ai interrogé sur Madagascar, il en a été très surpris.” (Conversation téléphonique de l'auteur avec Jean Suret-Canale, 2 août 2004).
238. C'est en raison de ce serment fait à un ancêtre de Sékou que ce dernier ressentit comme une trahison particulièrement grave ce qu'il présenta comme les ambitions et menées personnelles de Keita Fodéba quelques années après l'indépendance (voir Tome II). La propre mère de Keita Fodéba critiqua parait-il son fils pour ce manquement à l'éthique familiale. [Note. Colonel Kaba 41 Camara exprime un point de vue diamétralement opposé à cette version anecdotique des rapports Fodéba-Sékou Touré. — T.S. Bah]
239. Dans la nuit du 11 au 12 juillet 1961 , Kanté Facély (ou Facelli), qui revenait de Tchécoslovaquie par l'avion régulier Prague-Conakry, disparaît lorsque cet avion s'écrase près de Casablanca. Sékou Touré lui rend un bref hommage à sa mémoire de “patriote africain et d'artiste universel”. Keita Fodéba, alors ministre de la sécurité et de la défense nationale, témoigne à son tour dans Horoya du 22 juillet 1961 (voir texte en annexe).
240. Elle a été déclarée à la Préfecture de police de Paris le 2 septembre 1949 sous le numéro 74.341.
241. Un voyage qu'il effectue fin 1950 en Roumanie est tout particulièrement signalé aux services du haut-commissariat de Dakar comme preuve de ses liens avec le monde communiste et de son attitude anti-française.
242. Le recueil “Aube africaine et autres poèmes africains”, nouvelle édition Paris, Présence Africaine, 1994 .
243. Émanation et correspondant de la firme de disques soviétique Melodiya, la firme française “Chant du Monde” fut créée en 1944. Sa première présidente en fut la femme-compositeur Elsa Barraine ; elle fut remplacée par Jean Roire.
244. N° 41-42, mai-juin 1949.
245. Italo Zambo, membre de la troupe à l'époque, plus tard directeur artistique, raconte que “vers 1953, nous devions jouer Minuit, la tragédie du Mandingue ; cette oeuvre raconte comment un commandant blanc tombé amoureux d'une villageoise, Sona, a fait enfermer le fiancé de la jeune Africaine, qui s'est ensuite suicidée pour lui échapper. Histoire véridique survenue en contrée mandingue, à la fin du XIXème siècle. Sous la pression des autorités françaises, nos subventions ont été coupées et nous avons dû aller donner les representations hors de France.” (interview donnée à Jeune Afrique, 3/9 octobre 1990). Italo Zambo, qui est resté jusqu'à la fin l'un des animateurs des Ballets Africains, est mort à Conakry le 11 mai 2004. Ce qu'il affirme n'est pas tout à fait exact, puisque l'Assemblee territoriale a voté en 1954 une subvention aux Ballets Africains, comme on va le voir.
246. Immeuble où ont été installés pendant un temps les bureaux de la “Cellule africaine” de la présidence de la République, sous la Vème République.
247. On trouvera en annexe 3 la transcription de ce débat [?].
248. La troupe reçoit d'ailleurs une subvention des services du haut-commissariat de Dakar. De même le Ministère des affaires étrangères subventionne les tournées à l'étranger des Ballets africains : ainsi, pendant l'été 1958, les Ballets Africains font une tournée à travers l'Amérique latine et au lendemain du référendum et de l'indépendance, ils se trouvent en Tchécoslovaquie ; toutes ces tournées sont organisées et financées par l'intermédiaire de l'Association Française d'Action Artistique (AFAA), organisme dépendant de la Direction Générale des Affaires Culturelles du ministère des Affaires étrangères et subventionné sur son budget.
249. Harry Belafonte se rendra à plusieurs reprises en Guinée après l'indépendance, notamment pour assister à des Semaines artistiques nationales, permettant de sélectionner les meilleurs artistes du Peuple. C'est également lui qui organise les tournées des Ballets Africains de la République de Guinée aux États-Unis. Belafonte avait un père originaire de la Martinique.
250. Lors de sa visite en France en septembre 1982, après avoir été reçu officiellement à la Mairie de Paris par Jacques Chirac, Sékou Touré descend les marches de l'Hôtel-de-Ville en direction de sa voiture, lorsque Bruno Daoudal, qui se trouve à ses côtés, lui demande s'il se souvient du studio de Keita Fodéba et s'il ne souhaite pas venir voir cette maison où il a si souvent habité et qui se trouve à quelques pas ; Sékou se borne à répondre : “Ah oui ! Mon pauvre ami Fodéba !” (témoignage de Bruno Daoudal, Paris, 14 janvier 2003, confirmé par la veuve et le fils de Keita Fodéba lors d'un entretien avec l'auteur, Paris, 28 juin 2004).
251. Je n'oublie pas cependant qu'Alassane Diop m'a dit lors d'une de nos conversations à Dakar que Keita Fodéba et Ismaël Touré l'avaient convoqué — dans un lieu discret hors de leurs bureaux respectifs — pendant le voyage en Chine qu'effectue Sékou Touré en septembre 1960, pour lui faire part de l'imminence d'un coup qu'ils étaient en train de préparer et auquel ils lui demandaient de s'associer, ce que l'intéressé refusa. Alassane Diop et Keita Fodéba étaient apparentés par leurs épouses respectives.
252. Le 1er octobre 1958, il figurera cependant parmi les tout premiers bénéficiaires de la Croix de Combattant de l'Indépendance. C'est à Keita Fodéba que l'on doit l'orchestration de l'hymne national guinéen, reprenant un air traditionnel (voir chapitre 29) [Note. Voir également à ce sujet l'article de Mamba Sano. — T.S. Bah]
253]. Quelques années plus tard, cependant, Sékou Touré nommera Sénaïnon Béhanzin au Comité central, bien qu'il n'y ait pas été élu par les fédérations du Parti, et bien qu'il n'ait pas non plus été un militant de la première heure.
254. Voir aussi en annexe du chapitre 4 le récit que font de leur relation avec Keita Fodéba Dominique Desanti et Jean-Toussaint Desanti dans La liberté nous aime encore (entretiens avec Roger-Pol Droit) Paris, éditions Odile Jacob, 2001.