Quatre commissions ont été désignées qui sont :
Le Secrétaire permanent: Léon Maka.
Le secrétaire général, le secrétaire permanent et les présidents des quatre commissions forment la commission exécutive du B.P.N.
Les assises des congrès des trente fédérations et des 170 sections du parti ont investi, dans la dernière semaine du mois d'août, respectivement 72 candidats dont 12 femmes comme députés et 870 candidats dont 290 femmes comme conseillers généraux à soumettre au prochaines consultations populaires du 28 septembre 1963
Partout, elles se sont déroulées dans un climat de discipline et de dignité, dans les meilleures conditions de la démocratie populaire et de la camaraderie militante
La préparation materielle et politique des élections fait l'objet des préoccupations essentielles des militants à tous le échelons et sur toute l'étendue de la République durant le mois de septembre 1963.
La Journée du 28 Septembre 1963 sera pour les militants et militantes du P.D.G une nouvelle occasion de mobilisation totale et enthousiaste pour plébisciter en bloc, au milieu des manifestations populaires, les futurs représentants du peuple
Source : Revue de l'Education nationale, de la Jeunesse et de la Culture No. 2. Octobre 1963. p. 20
Notes
Primo, L'élection de l'organisme dirigeant eut lieu quelques mois après le séminaire de Foulaya, où Sékou Touré fut mis en ballotage (lire Ibrahima Baba Kaké).
Des dirigeants du parti s'opposèrent à Sékou Touré, notamment au sujet de l'entrée de Fodeba Keita et de Toumany Sangaré au BPN ainsi que sur le cumul des fonctions. Ce furent entre autres : Bangali Camara et Jean-Louis Faraguet, Emile Condé, etc. Mais Sékou Touré transforma une divergence électorale, ordinaire et démocratique en une vendetta mortelle. Dans un premier temps il réduisit les rangs du BPN, de 17 à 15, éliminant ainsi Jean-Louis Faraguet et de Bangali Camara. Ensuite, il les impliqua dans le Complot Petit Touré (1965). Emprisonnés au Camp Boiro, le premier en réchappa, mais le second y mourut. Quant à Emile Condé, Sékou Touré profita de la terreur postérieure à l'attaque du 22 novembre 1970 pour le faire fusiller en 1971.
Secundo, l'élection marque la fin du bicéphalisme, incarné depuis 1958 par le duo Sékou Touré — Saifoulaye. Le tandem éait un compromis réaliste et fonctionnel, qui projettait l'équilibre ethnique de l'autorité et l'exercice collégial du pouvoir.
Tertio, en donnant une nette prédominance aux Maninka (8 membres sur 15), ce renouvellement impulsa la tendance du reserrement ethnique, qui ira crescendo jusqu'à la fin, en 1984. Cette représentation disproportionnelle n'est évidemment pas aléatoire. Au contraire, elle réflète les tensions historiques, notamment entre le PDG et le Fuuta-Jalon, les dissensions internes, la légitimité déclinante du régime, ainsi que la dérive autocratique qui débouchera sur la dictature totalitaire de Sékou Touré. Le PDG s'implanta tardivement et superficiellement au Fuuta. Et il le fit au prix d'efforts considérables, engendrant parallèlement en Sékou Touré des ressentiments et une rancoeur qu'il exprima publiquement déjà en 1959, c'est-à-dire quelque 17 ans avant d'inventer le Complot Peul. — Tierno S. Bah
Maninka (8) | Soussou (3) | Peul (2) | Toma (1) | Gabonais (1) |
Sekou Toure Ismael Toure Moussa Diakite Daouda Camara Lansana Diané Mamadi Kaba Loffo Camara Damantan Camara |
Nfamara Keita Elhadj Mamadou Fofana Mafory Bangoura |
Saifoulaye Diallo Abdourahmane Dalen Diallo |
L. Lansana Béavogui |
Léon Maka |
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