André Lewin
Ahmed Sékou Touré (1922-1984).
Président de la Guinée de 1958 à 1984.
Paris. L'Harmattan. 2010. Volume II. 263 pages
Chapitre 43
11 avril 1960
Conakry accueille la Conférence de Solidarité
des peuples afro-asiatiques
Les relations avec la France, la reconnaissance internationale de son pays et son admission aux Nations Unies, ainsi que les problèmes africains, sont évidemment au premier rang des préoccupations diplomatiques de Sékou Touré au lendemain de l'indépendance. Mais il doit tenir compte également des nombreux États afro-asiatiques qui reconnaissent immédiatement la Guinée, et du déséquilibre qui risque de résulter pour son pays des liens qui se nouent très vite avec le groupe des États communistes et socialistes. Aussi veut-il rapidement faire jouer à la Guinée un rôle actif au sein groupe afro-asiatique, précurseur du mouvement des non alignés, et qui prône la décolonisation, la coexistence pacifique, le neutralisme "positif", le refus des blocs et des alliances militaires, le désarmement 71.
Dès le 1er décembre 1958, la conférence nationale du P.D.G recommande au gouvernement de "se maintenir dans le neutralisme positif vis-à-vis des blocs".
Du 15 au 17 avril 1959 a lieu à Conakry la 2ème Conférence des peuples africains, au cours de laquelle Sékou Touré rencontre pour la première fois Lumumba 72. Cette All-African-Peoples-Conference s'était tenue pour la 1ère fois à Accra en décembre 1958 (Sékou ne s'y était pas rendu), la suivante aura lieu à Tunis du 25 au 31 janvier 1960 et la troisième au Caire du 25 au 31 mars 1961. Les 29 et 30 septembre 1961, Sékou participe à Conakry au comité directeur de la Conférence.
Le 2 octobre 1959, au premier anniversaire de l'indépendance, Sékou Touré confirme : "Si l'Afrique est contrainte de participer en définitive à la division du monde, elle ne pourrait se ranger que dans le camp de
l'anticolonialisme."
Le 25 novembre 1959, à Moscou, au terme de son premier voyage officiel en Union soviétique, un déjeuner est offert en son honneur par les ambassadeurs des pays qui ont participé à la conférence de Bandoeng en 1955. Il y lance un appel pour une nouvelle conférence afro-asiatique axée sur les problèmes de la liberté des peuples et du développement économique.
"Certains disent de nous : ils sont dans le camp socialiste, d'autres disent : ils sont dans le camp occidental. Mais nous, nous voulons nous refaire. Même si le diable descendait du ciel apportant avec lui la liberté de l'Afrique, nous compterions avec lui … Pour nous, il n'y a pas de monde d'aspect socialiste ou capitaliste. Pour nous, il y a deux univers, l'un fait d'hommes évolués, et notre univers de faim, de nudité et d'ignorance. Ceux qui s'étonnent de notre conception n'oseraient jamais demander à un homme dans la misère, le chômage ou l'indigence, de se prononcer pour l'or du Pérou contre l'or de l'Oural." 73
Du 11 au 15 avril 1960, Conakry accueille avec faste la 2ème Conférence de solidarité des Peuples afro-asiatiques, qui rassemble plus de 300 délégués venant de 55 pays ou représentant 70 organisations progressistes ; parmi eux, Frantz Fanon, le psychiatre martiniquais, franc-maçon et penseur des aliénations coloniales, devenu ambassadeur itinérant du GPRA algérien 74. L'Union soviétique et la Chine sont présents, mais aussi quelques délégations de pays liés à l'Occident, comme la Turquie, le Pakistan ou l'Iran de l'époque du Shah. Sékou est présent à chaque instant de cette réunion, qu'il a préparée avec soin et qui lui permet de prendre ou d'approfondir de nombreux contacts. La conférence retient son idée de réunir ultérieurement un "nouveau Bandoeng", et élit la Guinée comme membre du comité directeur, Mehdi Ben Barka en fait également partie 75.
Sékou Touré multiplie les liens avec les principaux leaders du Tiers-monde.
Du 26 au 28 avril 1960, il accueille à Conakry le président indonésien Soekarno, l'un des pères du neutralisme, qui n'a pas pu assister à la conférence de solidarité des Peuples. En août, il se rend au Caire, où il a été invité par le futur président Anouar El Sadate, qui préside alors le parlement de la République arabe unie (RAU), et fait à partir de là une courte visite à Damas en Syrie, depuis deux ans province syrienne de la RAU créée en 1958.
Du 10 au 15 septembre de la même année, après de brèves escales à Moscou et à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, il se rend en Chine 76.
Puis il visite le Vietnam, où Ho Chi Minh l'accueille à Hanoï avec beaucoup d'égards ; ensuite il se rend en Indonésie, pays où s'est tenue la conférence de Bandoeng et où il revoit Soekarno ; finalement, en Inde, il rencontre le Premier ministre Jawaharlal Nehru à Delhi.
Tito visite à son tour la Guinée en avril 1961, où il se rend à bord de son yacht "Galeb" 77. Il s'y entretient avec Sékou Touré de la conférence qu'il a conviée, conjointement avec Nasser, à se tenir à Belgrade du 1er au 4 septembre 1961, et à laquelle Sékou ne pourra se rendre, à son très grand regret, en raison de la crise née en été 1961 entre le gouvernement et les églises chrétiennes de Guinée à propos de la suppression de l'enseignement privé ; c'est le ministre des affaires étrangères, Louis Lansana Béavogui, qui le représentera.
Pendant cette période, Sékou Touré a cependant poursuivi ses voyages au Moyen-Orient et en Afrique. Ainsi, en mai 1961, il passe une journée à Djeddah ; en février 1962, il visite le Liban, puis en juin 1962, le Soudan.
Du 15 au 22 octobre 1962 a lieu la conférence des juristes afro-asiatiques. Mais au même moment éclate le conflit sino-indien, qui compromet les activités des non alignés. Le 6 novembre, Sékou Touré fait une proposition : cessez-le-feu immédiat ; retrait des forces des deux pays à 20 kilomètres de part et d'autre de la "frontière naturelle" ; négociations immédiates sur les frontières ; communiqué conjoint condamnant toutes les interventions étrangères. Chou en Lai remercie Sékou le 13 novembre, et exprime l'espoir que les pays africains et non-alignés le soutiendront.
Du 4 au 10 octobre 1964 se tient au Caire la 2ème conférence des non-alignés, sous la présidence de Charles Hélou, président du Liban. Sékou Touré y assiste 78. Tshombé, devenu premier ministre du Congo, a été envoyé par Kasavubu contre l'avis de la conférence ; son avion n'est pas autorisé à se poser au Caire en dépit des visas, et il est dérouté sur Athènes ; et quand il finit par arriver dans un avion éthiopien, il est pratiquement mis en état d'arrestation lors de son arrivée dans la salle de conférence. Diallo Telli est chargé de lui dire que sa présence est inappropriée tant que la commission de l'OUA n'a pas terminé ses travaux. La Côte d'Ivoire, Madagascar, le Niger, la Haute Volta, ne sont pas présents non plus.
Le 13 janvier 1965, Alger (c'est encore le président Ben Bella) demande le report de la conférence des non-alignés prévue pour mars ; elle est reportée d'abord à fin mai, puis à juin, puis à novembre, puis repottée sine die. Ce sommet, qui devait commémorer le dixième anniversaire de la conférence de Bandoeng, n'aura finalement pas lieu. Le problème de l'admission de l'Union soviétique, à laquelle la Chine est violemment hostile, provoque un premier report à l'automne. Le conflit qui a éclaté en 1962 entre deux des principaux membres du mouvement, la Chine et l'Inde, a également joué un rôle dans l'annulation. Mais la chute de Ben Bella en juin 1965 a amené plusieurs leaders du Tiers-monde à se montrer réticents à l'idée de se rendre à Alger. Sékou Touré est du nombre ; et la Guinée ne participe plus aux réunions préparatoires 79.
Sékou ne se rendra non plus au Sommet des non alignés de Lusaka en 1970, non plus qu'à Alger en 1973 ou à Colombo en 1976. Ces réunions coïncident avec la période où il boycotte aussi les Sommets de l'OUA et où il ne se déplace pratiquement plus à l'étranger.
II se rend en revanche du 3 au 9 septembre 1979 à La Havane, où a lieu un Sommet des non-alignés tenu dans une atmosphère assombrie par de nombreux problèmes internes au mouvement : invasion soviétique de l'Afghanistan (condamnée par les uns, pas par d'autres), existence concurrente de deux Kampuchéa (celui des Khmers rouges soutenu par la Chine, celui du gouvernement installé après l'intervention des troupes vietnamiennes), guene ouverte entre deux membres, l'Irak et l'Iran (d'où le Shah a dû partir et où Khomeini est revenu), suspension proposée de l'Égypte (à la suite du voyage de Sadate à Jérusalem fin 1977). L'Union soviétique est-elle "l'alliée naturelle des non-alignés", comme on le disait jusque là ? Les thèses radicales et modérées sur l'évolution du mouvement s'affrontent en coulisses, mais aussi au cours des séances.
Certains ont fait circuler des listes de pays membres classés en "amis" ou "ennemis". Le ministre des affaires étrangères du Sénégal, Moustafa Niasse, révèle et fustige ces agissements.
"Il y a eu cependant l'épisode de La Havane … L'épisode de La Havane, ce n'était pas entre le président Sékou Touré et moi. Il m'a défendu à La Havane. Dans la capitale cubaine, nous avons découvert, grâce à un événement presque divin, que trois listes avaient été établies pour la tenue du sommet des Non-alignés. La première liste était celle des privilégiés révolutionnaires, qui étaient les amis de l'extrême gauche mondiale, la seconde liste était celle des "non-amis" de l'extrême gauche mondiale dont le centre se trouvait à Moscou avec une antenne à La Havane, et la dernière liste était celle des ennemis réactionnaires, des régimes et peuples de droite néo-colonisés et victimes de l'impérialisme mondial. Sur cette liste-là, il y avait beaucoup de pays que je ne citerai pas, mais il y avait le Sénégal et même la Guinée-Conakry. Parce que le président Sékou Touré était très proche du régime saoudien, des régimes arabes. Le président Sékou Touré avait évolué très positivement dans plusieurs domaines. Et quand j'ai découvert cette liste-là, j'en ai parlé avec le président Ahmed Sékou Touré (paix à son âme) et j'ai dénoncé publiquement cette discrimination, dont le résultat était que quand la salle était pleine entre 16 et 19 heures, la parole était donnée aux amis ; quand entre 5 et 6 heures du matin, il n'y avait plus personne, il est arrivé le tour des ennemis, des pays réactionnaires. Cela a fait un esclandre à la Havane. Eh bien, c'est le président Ahmed Sékou Touré qui a pris ma défense pour dire : "Écoutez, ce jeune homme est courageux, il vous dit ce qu'il a découvert." Cette liste, quelqu'un l'avait oubliée dans les toilettes, et un autre, qui n'était pas Sénégalais, ni même Africain, est passé, a découvert la liste et me l'a refilée.
Le soir même, puisque les Cubains savaient quand même que ce que je disais était vrai, le président Castro, qui est un grand homme, un homme d'État, a envoyé auprès de moi le ministre des Affaires étrangères de Cuba pour présenter leurs excuses. Et ce, après avoir lui-même présenté des excuses du haut de la tribune pendant que moi j'avais quitté la salle. Donc, l'épisode de Cuba est un épisode historique qui a consolidé mes rapports avec le président Ahmed Sékou Touré. " 80
Tito, déjà très malade (il mourra quelques mois plus tard, en mai 1980), plaide pour le respect du "non alignement authentique" (ou plutôt pour le retour à cette tendance). L'Inde, le Sri Lanka, la Tanzanie appuient cette thèse. Sékou Touré fait approuver à l'unanimité un hommage spécial à Tito. Mais pour la première fois, la Guinée n'est pas sélectionnée parmi les 33 membres du Bureau de coordination du mouvement des non alignés qui siège en permanence à New York.
Le Sommet suivant devait se tenir à Bagdad, mais personne n'avait envie de se réunir avec un risque de bombardement (le conflit irako-iranien n'était pas terminé, et on ne faisait pas trop confiance à Saddam Hussein, qui affirmait qu'il n'y avait aucun danger à se réunir dans sa capitale), non plus que dans un pays qui avait déclenché une guerre contre un autre non aligné.
C'est finalement à l'Inde, qui n'avait jamais accueilli de Sommet, qu'échoit la responsabilité de l'organiser, et c'est Indira Gandhi qui présidera le Mouvement de mars 1983 jusqu'à son assassinat le 31 octobre 1984 (le relais sera pris par son fils Rajiv Gandhi, devenu Premier ministre de l'Inde à son tour).
C'est donc du 7 au 12 mars 1983 que se réunissent dans la capitale indienne 99 pays ou membres (dont la SWAPO et l'OLP). Plus de soixante chefs d'État et de gouvernement sont présents, dont Hosni Moubarak pour l'Égypte, qui n'est plus exclue. Sékou Touré est élu vice-président du Mouvement. Le délégué du gouvernement tchadien (dont Hissène Habré est désormais le président) est contesté par la Libye, mais la présidence indienne passe outre ; la délégation envoyée par Goukouni Weddeye est retenue à l'aéroport et renvoyée. Il y a évidemment de vives discussions sur l'Afghanistan et sur le Kampuchéa (dans ces deux cas, le débat porte sur le "retrait des forces étrangères") et sur la guerre Irak-Iran. Comme à La Havane en 1979, c'est finalement la thèse de la "chaise vide" pour le Kampuchéa qui l'emporte.
Le 14 mai 1982, en intronisant Sékou Touré pour son 4ème mandat présidentiel, Damantang Camara, président de l'assemblée nationale, déclare avec une modestie inhabituelle au sujet de l'action du Parti depuis l'indépendance :
"Sans doute n'avons-nous pas fait de miracles, mais il y a au moins un miracle que personne ne peut nous disputer : nous ne sommes le satellite d'aucun bloc, nous ne sommes alignés sur personne, car nous savons d'expérience ce qu'il en coûte d'être sous la botte de quelqu'un."
Quelques mois plus tard, Sékou Touré lui-même déclare :
"Nous ne sommes pas prêts à accepter quelque compromis que ce soit, si cette attitude doit aboutir à une trahison de la ligne du Mouvement. Certes, les pays membres des non alignés ont choisi des régimes sociaux différents ; mais une fois réalisées, canalisées objectivement, les différences ne sont pas des divergences. Non seulement personne ne peut prétendre faire disparaître les différences historiques, mais celles-ci doivent constituer un enrichissement des capacités d'initiatives … Il ne faut jamais adopter une attitude faisant le jeu de ceux qui tenteraient de réserver une peau de chagrin aux pays non alignés ou les tenir à L'écart des grands problèmes internationaux, les rendant ainsi irresponsables dans l'arène mondiale alors qu'ils représentent au moins les deux tiers des États." 81
Sékou Touré pensait poser la candidature de la Guinée à la présidence des non-alignés à partir de 1986, deux ans après le Sommet de l'OUA qui devait se tenir à Conakry en 1984. Après trois années de présidence indienne, c'était en effet le tour de l'Afrique de présider le Mouvement 82.
Mais la suite de son décès en mars 1984, il ne fut plus question de la candidature guinéenne ; le Zimbabwe sera retenu, avec Harare comme siège du Mouvement, et Robert Mugabe comme président. Le Sommet s'y tiendra en septembre 1986.
Notes
71. Réunie à Delhi en novembre 1949 à l'initiative de Nehru, la conférence des gouvernements asiatiques entérine la création du groupe afro-asiatique, qui deviendra vite très actif à l'ONU ; outre ceux d'Asie, six pays africains y étaient à l'origine associés. En avril 1955, la conférence de Bandoeng (en Indonésie) réunit 29 pays, adopte les cinq principes de la coexistence pacifique et préfigure la naissance, à Belgrade en 1961, du mouvement des non alignés.
72. Interrogé le 15 avril à Paris au cours d'une conférence de presse sur l'état d'esprit de la réunion de Conakry, l'ambassadeur Nabi Youla répond que "la Guinée n'a pas fait de choix entre l'Est et l'Ouest".
73. Cité dans "Marchés Tropicaux" du 12 mars 1960
74. Fanon fera plusieurs brefs séjours en Guinée, mais il mourra dans une clinique aux États-Unis en décembre 1961.
75. C'est au cours de ce séjour à Conakry que Ben Barka aurait rendu visite à l'ambassadeur de Tchécoslovaquie en Guinée, Vladimir Knapp, et lui aurait fait part de son intention de se rendre prochainement à Prague (comme il en avait évoqué la possibilité en mars 1960 lors d'entretiens à Paris avec des diplomates tchèques) ; il y fera effectivement un premier séjour (sur un total de onze jusqu'à son enlèvement à Paris en octobre 1965) en septembre 1961, où l'opposant marocain aurait alors noué des relations avec les services secrets tchèques. Ce sont evidemment les informations sur le Maroc qui intéressaient les Tchèques (le roi Mohamed V du Maroc était décédé le 26 février 1961 et Hassan Il lui avait succédé), mais aussi tout ce qui concernait les leaders progressistes que fréquentait Ben Barka. (voir le dossier établi par le journaliste et historien tchèque Petr Zidek, paru dans "L'Express" du 5 juillet 2007. La famille de Ben Barka conteste évidemment ces informations. Son épouse et ses quatre enfants sont mentionnés comme ayant accompagné Ben Barka en Tchécoslovaquie en 1964). D'autres rumeurs encore font état de contacts entre Ben Barka et le Mossad israélien.
76. Premier pays d'Afrique occidentale à le faire, la Guinée noue des relations diplomatiques avec la Chine le 4 octobre 1959, à l'occasion d'une visite à Pékin de Barry Diawadou, ministre de l'éducation nationale. La Chine ouvre à Conakry, en janvier 1960, sa première ambassade en Afrique noire. Sékou avait également prévenu Taïwan de la naissance de la Guinée indépendante, mais il n'en était pas résulté de relations diplomatiques ; le geste était néanmoins important, car c'était la Chine nationaliste qui représentait la Chine à l'ONU et détenait donc le siège de membre permanent au Conseil de sécurité.
77. La Guinée est l'une des étapes d'une longue tournée africaine, qui dure du 13 février au 19 avril 1961 ; Tito visite le Ghana, le Togo, le Liberia, la Guinée, le Mali, le Maroc et la Tunisie.
78. A l'issue de la conférence, il se rendra en Jordanie (le 14 octobre, il se rend dans la vieille ville de Jérusalem en compagnie du Premier ministre jordanien, visite le Dôme du Rocher, la grande mosquée d'Hébron, le tombeau du roi Hussein), en Arabie saoudite (où il effectue un pèlerinage aux Lieux Saints) et en Irak. Il s'arrête à Addis Abeba au retour.
79. Sékou Touré avait envoyé Keita Fodéba à Alger dès le lendemain du coup d'État, notamment pour demander à Boumediene de ménager la vie de Ben Bella. Il n'avait sans doute aucune envie de se rendre quelques mois plus tard à Alger, même pour une conférence des non-alignés, ce qui fait que les difficultés causées par la rivalité sino-soviétique grandissante l'arrangeaient plutôt.
80. Déclaration de Mustafa Niasse, ancien Premier ministre et ministre des affaires étrangères du Sénégal, à Radio-Kankan, lors des obsèques d'Éyadéma (15 mars 2005).
81. Message de voeux de Sékou Touré, 1er janvier 1983
82. Le mouvement des non-alignés est présidé pour trois ans par le chef d'État du pays qui accueille le Sommet. Ainsi, Kaunda (Zambie) de 1970 à 1973, Boumediène (Algérie) de 1973 à 1976, Mme Bandaranaike puis Jayawardene (Sri Lanka) de 1976 à 1979, Fidel Castro (Cuba) de 1979 à 1982, lndira Gandhi, puis Rajiv Gandhi (Inde, en lieu et place de l'Irak, qui a dû y renoncer en raison de la guerre avec l'Iran) de 1983 à 1985.