Dans ce qui sera présenté comme le “complot des enseignants”, un amalgame est fait entre divers groupes et personnes exprimant en fait des orientations contradictoires mais unies dans le rejet du régime.
A l'origine, il y a de petits groupes qui se disent communistes et révolutionnaires qui combattent Sékou Touré et le PDG dont ils jugent l'orientation “opportuniste”. Quelques jours après mon arrivée en Guinée au début de 1959, je reçus la visite d'un “commando” de quatre guinéens venus m'exposer la nécessité urgente de créer un parti communiste guinéen pour renverser “Sékou Touré et sa clique”. Je les mis à la porte.
Le groupe marxiste-léniniste dénoncé existait bien : il s'agissait de la section locale du Parti Africain de l'indépendance, constitué en 1957. Dès 1958, le PAI (ayant sa base à Dakar) avait mis à la disposition de la Guinée quelques uns de ses cadres.
En 1961, le secrétaire général du PAI Majhmout Diop était venu en visite officielle en Guinée. Reçu comme un chef d'État, il avait conclu un accord par lequel il demandait à sa section locale de se dissoudre et de militer désormais au sein du PDG ; il avait laissé sur place, comme représentant permanent, un membre du comité central du PAI en la personne de Niang Séni.
La section guinéenne du PAI composée presque exclusivement de jeunes intellectuels, anciens étudiants récemment revenus de France, refusa de se dissoudre et poursuivit ses activités clandestinement. Parmi eux :
Ils vont profiter de l'affaiblissement en cadres des syndicats, dont beaucoup de dirigeants ont été affectés à des postes administratifs ou diplomatiques, pour en investir les directions, notamment celles du syndicat des enseignants. Fin septembre 1961, ils vont se lancer à l'offensive, avec des alliés qui ne sont pas membres de leur groupe. C'est le cas de :
Le syndicat des enseignants, avec Koumandian et Ray-Autra, avait déjà été en conflit avec le PDG à l'époque de la loi-cadre.
A la même époque, un conflit avait opposé au PDG la section de Mamou, dirigée par le Dr Pléah Koniba (qui rejoindra après 1958 le Soudan, [actuel Mali] son pays d'origine, et y sera ministre). La section de Mamou avait été dissoute par le PDG (voir la brochure de l'administrateur Dequeker sur “l'affaire de Mamou” publiée par le CMISOM (elle était consultable à la Bibliothèque du CEDAOM (Documentation Française), quai Voltaire).
Au moment des faits, j'ignorais tout cela, y compris l'existence de la section clandestine du PAI.
Lorsque le syndicat des enseignants lança son mémorandum, Djibril Tamsir Niane, qui me paraissait en être très satisfait, vint m'en remettre un exemplaire. Je le lus après son départ, et ma réaction fut : “Ils vont se prendre une volée de bois vert”. Je ne prévoyais pas la dimension que l'affaire allait prendre. Autant que je m'en souvienne, le mémorandum attaquait avec une extrême violence le gouvernement guinéen, accusant sa politique d'être pire que celle de l'époque coloniale. Il avait été rédigé par Ray-Autra, qui était — involontairement je pense — un spécialiste de la provocation. A l'époque coloniale, comme directeur et rédacteur du journal Coup de Bambou, il avait cumulé les condamnations pour diffamation par ses maladresses.
Ceci, à propos d'un texte qui, d'une part, revalorisait les traitements des enseignants, mais de manière dégressive (autant que je m'en souvienne, les plus mal payés, les moniteurs, étaient augmentés de 40 %, passant de 10.000 à 14.000 francs par mois, tandis que les plus élevés dans l'échelle hiérarchique, les directeurs d'école, anciens élèves de l'École William Ponty, perdaient légèrement aux échelons les plus élevés. Ceux-ci, en tout état de cause, conservant les traitements acquis, mais subissant un retard dans le passage à un échelon supérieur. Le texte officiel prévoyait aussi, il est vrai, la suppression de certains avantages acquis, comme le droit au logement, impossible à assurer avec l'augmentation massive du nombre des enseignants.
Je donne maintenant des extraits de mon journal.
16 novembre 1961 : Ce soir, discours d'ouverture de Sékou à la conférence de la CNTG. Violente attaque contre Keita Koumandian, suite à la diffusion du mémoire du syndicat des enseignants. Je prévoyais quelque chose de ce genre. En moins violent et moins naïf, ce document rappelait celui des Étudiants (note : je n'ai aucun souvenir de ce qu'était ce document des étudiants). Procès cauteleux du nouveau statut des enseignants, entièrement négatif, bardé de citations de Sékou Touré et centré en fait sur la défense des indices fonctionnels des directeurs d'école ! Évidemment rien de moins susceptible de mobiliser les masses, mais en revanche, rien de plus capable de susciter la colère du Président. De toute évidence, ce document ne pouvait avoir d'autre effet que d'attirer à ses auteurs une volée de bois vert. Est-ce ce qu'ils cherchaient ?
18 novembre 1961. Radio à midi : Réunion du B.P., exclusion du Parti de diveres personnes pour leurs intervention au Congrès de la CNTG. Révocation du Président du tribunal Fofana Ibrahima.
19 novembre : Radio [la veille] le 18, 2ème intervention de Sékou à la conférence de la CNTG. Il parait qu'après la première intervention, Kaba (le secrétaire général de la CNTG) s'est avéré incapable de reprendre la situation en mains. Koumandian, du fond de la salle, menait le jeu. La majorité penchait de son côté. Sékou renverse la situation. Les membres du bureau du syndicat des enseignants sont exclus à l'unanimité. Communiqué du B.P. le 19 au matin : comparution devant la Haute Cour des membres du comité directeur des enseignants pour menées subversives.
20 novembre 1961: la Haute Cour a siégé toute la journée
21 novembre 1961 : arrêtés, Ray-Autra, Bah Kaba lbrahima, Keita Koumandian, Djibril Tamsir Niane, Seck [M'Baïdi] Bahi (instituteur d'origine sénégalaise ?)
22 novembre 1961 : rumeurs sur des troubles à Labé. Diané aurait fait tirer : 2 ou 3 morts. (J'ai su par la suite ce qui s'était passé à Labé : émeute des commerçants à la suite de l'interdiction du trafic frontalier ; les commerçants de Labé amenaient au Sénégal des produits locaux — bananes, oranges — et en ramenaient des produits importés - tissus, etc.). Y a-t-il eu des morts ? Je n'en sais rien. En tous cas, les “insurgés” ont tenu la ville pendant une journée.
23 novembre 1961 : 13h20, communiqué lu par Saïfoulaye Diallo : Keita Koumandian et Ray-Autra, dix ans de prison Niane, Bah Kaba et Seck Bahi, 5 ans.
24 novembre 1961 au matin : Les deux lycées (technique et classique) en grève. Exigent la libération des enseignants. Crient : “Libérez Koumandian, à bas la bourgeoisie, à bas les Mercedes, à bas le RDA.”
14h30 : grève des autres établissements scolaires.26 novembre 1961 (dimanche) : Un communiqué annonce le renvoi des élèves dans leurs familles. Il met en cause “certains professeurs” et parle de liaisons avec “certaines ambassades” (lesquelles ?). Rumeurs : les jeunes filles du lycée de jeunes filles et probablement quelques jeunes d'autres établissements ont tenté de rejoindre le lycée de Donka; ceux du collège court ont été retenus par Yansané, le principal, et celles de l'École normale de jeunes filles (où je logeais) n'ont pas pu sortir. En même temps, les assiégés de Donka auraient tenté une offensive sur le quartier “ministériel”. C'est là qu'il y aurait eu choc, grenades lacrymogènes, coups de manigolo … et quelques blessés envoyés à l'hôpital. Dans la matinée, l'ensemble des enfants ont été amenés au camp Alfa Yaya et, de là, réexpédiés dans leurs familles.
mardi 28 novembre 1961 14 h. Témoignage des Despatin (professeurs français qui logeaient dans le “bloc des professeurs”, à l'étage supérieur et ayant vue sur le lycée) : il y a eu vendredi matin (24 novembre) au petit déjeuner prise de parole au réfectoire (qui a pris la parole?). Ils ont remarqué un silence inaccoutumé, puis des applaudissements. A aucun moment, ils n'ont vu de violences. La JRDA, au petit matin du samedi (29 novembre), a lentement encerclé les locaux et cueilli les jeunes gens qui dormaient dans leurs dortoirs. Les membres du B.P. présents (principalement Keita Fodéba et Ismaël Touré) poursuivent l'enquête (Sékou est en tournée dans la région forestière).
20 h. J'ai vu ce soir un de mes anciens élèves du lycée devenu maître d'internat (j'ai oublié son nom). Il venait m'emprunter de l'argent, car tous ses effets au lycée ont été volés. Il m'a donné sa version : ce sont les grands qui ont lancé le mouvement. Il est convaincu qu'ils ont agi sans impulsion extérieure. Le choc causé par l'attestation de Niane (proviseur du lycée) a eu un rôle essentiel. Avec les autres maîtres d'internat, il a tenté, vainement, de les détourner du mouvement. Les initiateurs se réclamaient de la non-violence et il dément absolument que les élèves de Donka aient attaqué le quartier ministériel. Les heurts autour de Camayenne ont eu lieu avec les jeunes gens et jeunes filles des collèges qui tentaient de rejoindre Donka. Ceux de Donka, affirme-t-il, dormaient dans leurs dortoirs : c'est là que l'armée est venue les chercher au petit matin.Jeudi matin 7 décembre 1961 Juste avant le retour du Président, auraient été arrêtés Baldé Hassimiou et Baldé Mountaga (du Plan), Fofana lbrahima et Niang Séni, représentant du PAI sénégalais.
Ce matin 9 décembre à 9 heures, j'ai reçu à mon bureau la visite de deux gardes me priant de les suivre à la direction des services de sécurité pour convocation. Cela ressemblait fort à une arrestation … Grosse émotion dans la maison … “Le Directeur est arrêté”. J'ai été reçu après une demi-heure d'allente par Magassouba Moriba (note : directeur des services de sécurité, ami de Fodéba, pendu lors de la répression qui suivit le débarquement portugais de 1970) qui, visiblement gêné, s'est excusé du procédé et m'a simplement demandé de donner mon témoignage à propos d'une réception qui aurait eu lieu chez Niane, et à laquelle, au dire de certains élèves, j'étais présent. Je n'ai pu que lui répondre que je n'avais jamais assisté à aucune réception chez Niane et que j'ignorais tout à ce propos. (j'appris par la suite que certains élèves arrêtés auraient déclaré qu'il y avait chez Niane des réceptions avec d'abondantes libations de whisky — invraisemblable, Niane étant d'une famille de marabouts, musulman strict et ne buvant jamais d'alcool — et que je pouvais en témoigner puisque j'y étais présent).
Mardi 12 décembre
Hier après-midi, meeting d'information à la permanence nationale. J'attendais un discours politique. Sékou a lu un procès-verbal d'enquête (lu au sens strict du terme, alors qu'il parle toujours sans papier). Il a donné lecture de testaments d'un élève et d'un surveillant (preuve qu'ils étaient prêts à aller jusqu'à la mort) (note : le testament du surveillant me fit une impression bizarre : ce n'était pas le langage d'aujourd'hui ... “Un républicain doit savoir mourir pour la patrie” et des choses de ce genre) ... La mise en cause des professeurs n'a pas été reprise (sauf celle des membres des loges maçonniques). (note : je ne connaissais qu'une loge maçonnique et son vénérable, Jean Cellier, professeur de musique et mari de la directrice du lycée de jeunes filles. Il avait composé l'hymne national guinéen, en s'inspirant du thème d'un chant de griots de l'ancien chef du Labé Alfa Yaya et il dirigeait la fanfare de la garde républicaine. Il était ami de Fodéba et était son protégé. J'ignore s'il y avait des professeurs membres de sa loge.)Parmi les révélations de ce rapport, l'une me plaçait dans une situation fort désagréable : un des individus arrêtés et dont nul n'avait parlé jusque là était Alfa Diawara, de l'AGP (Agence guinéenne de presse) qui faisait équipe avec Georgette (note explicative : il s'agit de ma femme, journaliste, qui avait travaillé en 1960-61 à l'Agence guinéenne de presse). Elle y avait subi une atmosphère très désagréable, constamment harcelée par l'ambassadeur du GPRA — Gouvernement provisoire de la république algérienne — Oussedik, qui l'accusait d'être un agent de l'impérialisme français et de cacher les informations relatives à l'Algérie. Elle eut même à comparaître devant une sorte de tribunal présidé par Franz Fanon (qui était ambassadeur au Ghana), en présence du ministre de l'information. Elle put démontrer qu'elle ne “cachait” aucune dépêche, et qu'elle ne pouvait utiliser d'autres informations que celles qui lui étaient fournies par les agences… ) (ici, je résume : le Diawara en question, dénoncé comme “l'âme damnée du complot”, n'avait aucun rapport avec les groupes précédents. En conflit avec son supérieur hiérarchique, il avait été mis à la porte de l'Agence et avait inondé Conakry de proclamations révolutionnaires. Sans travail, il avait réussi à obtenir de se faire accréditer comme correspondant de l'Agence irakienne de presse et du Financial Times ! Il avait écrit à ma femme, qui était rédactrice à Paris à l'Union Française d'informations (agence de la presse régionale communiste). Ma femme lui avait proposé et avait obtenu qu'il soit nommé correspondant en Guinée de cette agence. Je sus par la suite qu'un rapport adressé à l'Union Soudanaise-RDA du Mali pour l'informer sur le “complot”, disait que, de ce fait, j'étais compromis dans cette affaire. J'en fus informé par Doudou Guèye. Je demandai aussitôt à être reçu par Sékou pour m'expliquer sur cette affaire) (suite du journal en date du 12 décembre).
J'ai vu ce matin Sékou qui m'a reçu en priorité et m'a rassuré. Il m'a certifié que notre bonne foi n'avait jamais été mise en doute.Mercredi 13 décembre … J'ai appris la raison pour laquelle l'entrepreneur Colle avait changé de visage en apprenant l'arrestation de Ray-Autra et était devenu invisible. Ray-Autra lui avait demandé de majorer son devis de 400.000 francs …
Samedi 16 décembre. Niang Séni a été libéré jeudi après huit jours d'emprisonnement. Il est resté huit jours en cellule au camp de la Garde avant d'être interrogé. Il semble avoir été mis hors de cause.
Mardi 19 décembre … Autre incident aujourd'hui. On est venu opérer une vérification à la bibliothèque. On m'a demandé s'il y avait un livre d'un nommé Auch. Après un moment de perplexité, je me suis souvenu d'avoir vu une biographie du général Hoche. Le surveillant nommé Diallo lbrahima Sari, dont le “testament” avait été lu au meeting comme pièce à conviction, aurait expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un testament, mais d'un texte trouvé dans un livre, qu'il avait jugé très beau et recopié. On a ouvert le livre à la page indiquée et trouvé le “testament” : ce morceau grandiloquent, très XVIIlème siècle, est un extrait d'une lettre de Hoche à sa famille au moment de son départ pour l'armée !
Dimanche 24 décembre 1961 … Niang Séni a été arrêté à nouveau. Cette nouvelle arrestation semble liée à une affaire assez obscure. Au cours de sa détention, il s'était trouvé dans un commissariat où se trouvaient des lycéens arrêtés. Il aurait entendu ces lycéens délibérer sur ce qu'ils devraient répondre lors de leur interrogatoire. Parmi eux, Traoré Tidiani, fils du Dr Traoré, Directeur de l'Institut d'Hygiène, qui aurait conseillé aux autres de dire que c'étaient les professeurs communistes français qui les avaient poussés à faire grève, et spécialement un nommé Marcy.
Libéré, Niang Séni avait aussitôt prévenu Marcy, en lui disant que s'il était inquiété, il pourrait invoquer son témoignage comme quoi il s'agissait d'un coup monté. Ce que fit Marcy ; Tidiani, confronté avec lui, aurait maintenu ses affirmations, encore qu'avec quelque embarras 210. Là-dessus, le lendemain, nouvelle arrestation de Séni. A Sall Khalilou (cadre sénégalais fourni par le PAI), venu aux nouvelles chez Sékou (qui n'était pas au courant), celui-ci donne le point de vue des services de sécurité auxquels il téléphone : ceux-ci auraient fait confiance à Séni, qui se serait empressé de prévenir les gens mis en cause par certaines pièces de l'enquête (ce qui serait en somme la conséquence du témoignage de Marcy). (Note: Marcy ne fut pas inquiété, mais Séni resta ensuite sept ans en prison).Vendredi 5 janvier 1962 … Arrivée de Anastase Mikoyan, membre du Bureau politique du Parti communiste soviétique
Mardi 9 janvier 1962 … Hier soir, réception en l'honneur de Mikoyan à la Présidence; il n'y a pas eu de présentations ; l'assistance limitée aux chefs de service, était déjà attablée lorsque le cortège est arrivé : Mikoyan, petit, voûté, trottinant et regardant de côté, avançait à la manière d'un crabe aux côtés d'Andrée Touré qui le dépassait de deux bonnes têtes. Tout le monde avait l'air de sourire jaune et l'ambiance était à peu près celle d'un enterrement.
Jeudi 18 janvier 1962. Un immense train de décrets fait valser tous les cadres de l'enseignement, moi compris. Je suis nommé Directeur de l'École normale supérieure de Kindia et remplacé comme directeur de l'INRDG par Baldé Cheikhou.
Ici s'arrêtent les extraits de mon journal
Quelques indications complémentaires.
A côté des condamnés, tout une série de personnes, dont tous les membres du groupe du PAI, avaient été arrêtés. Ils resteront sept ans en prison sans être jamais jugés. Ils tenaient un registre de procès-verbaux, où tous leurs noms étaient mentionnés. Deux seulement ne seront pas arrêtés : un chirurgien nommé Diallo (j'ai oublié son prénom et le nom de son village d'origine) [Note. Il s'agissait vraisemblament de Dr. Abdoulaye Diallo de Kankalabe. — T.S. Bah] ; le ministre de la santé le Dr Accar (un métis libano-guinéen, dont le rêve était d'ouvrir une clinique privée, ce qui correspondait peu aux orientations du régime), qui y avait fait opposition ! Et un nommé MacCarthy (probablement d'origine sierra-leonaise), juge alors en tournée. Quelques années plus tard, on le chargera du dossier des emprisonnés et il conclura qu'il était vide ! Le chirurgien Diallo sera arrêté après 1970 et pendu.
Entre 1965 et 1968, tous les autres seront libérés ; en leur nom, le juge Ibrahima Fofana fera au congrès du PDG une déclaration autocritique de leur action de 1961 et une déclaration de ralliement au PDG. Ils seront presque tous promus à des postes responsables. Ray-Autra par exemple, nommé ambassadeur à Alger; Séni Niang. libéré, sera logé au palais présidentiel, vêtu par Sékou avec sa propre garde-robe, emmené avec lui en tournée officielle !
Note
210. Tidiane Traoré (voir l'annexe 3), qui est ici mis en cause, émet évidemment quelques réserves sur le rôle qui lui est ainsi attribué, sans contester que sa jeunesse et son inexpérience aient pu influer sur son attitude.
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