André Lewin.
Ahmed Sékou Touré (1922-1984).
Président de la Guinée de 1958 à 1984.
Paris. L'Harmattan. 2010. Volume I. 236 pages
Chapitre 13
16 novembre 1950 Sékou Touré participe au Congrès mondial de la paix à Varsovie
Le mercredi 20 avril 1949, Sékou Touré se retrouve au milieu d'autres syndicalistes africains, tous adhérents de la CGT, à la salle Pleyel, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris, lorsque Frédéric Joliot-Curie lance le Mouvement Mondial pour la Paix, l'une des multiples initiatives inspirées par le Parti communiste et soutenues par l'Union soviétique, dont les représentants sont nombreux dans la salle. Il se rendra ensuite assez souvent dans les salons du Conseil Mondial de la Paix, 2 rue de l'Élysée, et rencontre souvent son secrétaire général, Jean Laffitte 284. Il se lie également avec diverses personnalités actives dans le mouvement de la paix, des Français comme l'ancien ministre du Front populaire Pierre Cot, des Allemands de l'Est comme le professeur Herz ou Nina Korth. Il noue aussi de bonnes relations avec des journalistes qu'il reverra régulièrement, comme Madame Claude Gérard, qui écrit dans Témoignage Chrétien et d'autres publications nettement orientées à gauche 285, Jacqueline Bernard, du groupe “Réalités-Combat”, ou Pierre Claude, d'Afrique Informations 286.
Après avoir signé en 1950 l'appel de Stockholm 287, Sékou Touré est invité avec 26 autres leaders syndicalistes africains au Congrès Mondial de la Paix, qui s'ouvre pour cinq jours à Varsovie le 16 novembre 1950 ; il s'y trouve évidemment comme membre de la délégation française ! Sékou prononce une intervention en tant que rapporteur des délégués d'Afrique noire. Finalement, les délégués noirs venus d'Afrique, des Antilles et des Etats-Unis (dont le fameux chanteur noir Paul Robeson) se concertent et menacent de se retirer si une place spécifique n'est pas accordée aux Africains en tant que tels ; ils finissent par obtenir satisfaction. Sékou Touré est élu membre du Présidium du Conseil Mondial de la Paix, cependant que Paul Robeson improvise au cours de la même réunion une chanson à la gloire des Noirs. Keita Fodéba et son ensemble des “Ballets africains”, également invités, participent à un grand gala. Le conseil terminé, Sékou va passer quelques jours en Tchécoslovaquie 288. A son retour à Paris, le 6 décembre, il rend compte de cette réunion au groupe parlementaire RDA.
Quelques mois plus tard, il se rend à Berlin-Est, en République Démocratique Allemande, où se tient, du 21 au 26 février 1951, une nouvelle session de ce Conseil ; le quotidien Le Monde, le lendemain 27 février, imprimera son nom pour la première fois. Le journaliste Georges Penchenier, envoyé spécial du journal, le remarque, au milieu de 180 délégués, “à peine débarqué de Guinée”, à la Maison de la Presse face à la gare de la Friedrichstrasse, en vive discussion avec Gabriel d'Arboussier. Peut-être parlent-ils ensemble de l'avenir du RDA, qui s'est désapparenté quelques mois auparavant, le 17 octobre 1950, du Parti communiste français, position prise par Houphouët-Boigny, que finira par appuyer Sékou mais que désapprouve d'Arboussier 289.
Le 26 décembre 1950, au cinéma Rialto, Madeira Keita et Sékou Touré expliqueront aux militants guinéens la fin de l'apparentement du RDA avec le Parti communiste, présenté comme “stalinien”. Un an après, le 6 février 1952, François Mitterrand et René Pleven annonceront l'apparentement du RDA à leur propre groupe politique, l'UDSR 290.
Lors d'une réunion qui se tient à Londres en février 1951 , Sékou Touré est intégré à la présidence de l'Organisation internationale des journalistes ; il se rend ensuite à Berlin-Est. Il assiste encore au Conseil Mondial de la Paix à Helsinki en juillet 1951. Puis à la fin de l'année 1952, Sékou participe avec Gabriel d'Arboussier 291, Jacques N'Gom, Latyr Kamara et Abdoulaye Diallo au Congrès des Peuples pour la Paix qui se tient à Vienne du 12 au 22 décembre 292. Il est élu membre de la présidence du Congrès, aux côtés de Jean-Paul Sartre — qui prononce le discours d'ouverture —, Louis Aragon, Aimé Césaire, Jorge Amado, Pablo Neruda, Ilya Ehrenbourg, Paul Robeson, William Edward Burghardt Du Bois, Frédéric Joliot-Curie et d'autres intellectuels progressistes. Il n'y prend pas la parole, mais rencontre beaucoup de ces éminents intellectuels souvent de réputation mondiale ! Il est particulièrement frappé, en particulier, par sa rencontre avec W.E.B. Du Bois, alors âgé de 84 ans, figure mythique et immensément respectée parmi les leaders noirs américains, premier Afro-américain diplômé de l'université d'Harvard ; il le reverra brièvement quelques années plus tard, au début des années 60, alors que Du Bois, devenu membre du Parti communiste américain, a dû quitter les États-Unis pour s'installer, à l'invitation de Nkrumah, au Ghana, où il mourra en 1963.
Au cours de cette même réunion de Vienne, Jean-Paul Sartre parvient, par ses protestations, à empêcher la représentation de sa pièce Les Mains sales, prévue au Volkstheater de la capitale autrichienne. Selon l'auteur, celle-ci “est propre à aggraver la tension entre l'Est et l'Ouest ; écrite en 1942, elle n'était pas dirigée contre le communisme ; elle exposait un conflit entre deux groupes de résistants. Ce sont les journaux qui lui ont donné un caractère politique après qu'elle eût été attaquée par la presse communiste et portée aux nues par les feuilles non communistes”.
Se souvenant — bien plus tard — de cette rencontre avec le philosophe militant et père de l'existentialisme, Sékou l'invitera à plusieurs reprises à venir en Guinée ; ainsi, en décembre 1962 pour assister à un Congrès du PDG (Sartre enverra pour le représenter Jacques Lanzmann, qui venait d'entrer à ses côtés dans l'équipe de la revue Temps Modernes 293); puis de nouveau — en vain — le 23 mai 1965, pour venir le mois suivant participer à une session du Conseil national de la révolution à Nzérékoré (en Guinée forestière), après que le philosophe lui eût envoyé certains de ses livres 294. Par courrier du même jour, il invitait également Aimé Césaire 295.
Toutes ces activités progressistes et pacifistes ne plaisent évidemment pas aux autorités françaises, d'autant qu'au moment de son voyage en Pologne, il est encore fonctionnaire ; il aura par contre déjà été révoqué au moment du voyage à Berlin-Est.
Il est probable qu'il évite Paris pour aller dans les pays de l'Est, car l'obligation de visa et les tracasseries policières rendent prudents les progressistes africains, qui préfèrent obtenir leurs documents de voyage dans les ambassades des pays communistes en dehors de Paris, en Angleterre ou en Suisse. Il ne voyagera tout à fait librement qu'après 1955 296.
D'ailleurs, il y a longtemps que le directeur de la Sûreté de Guinée, le Toulousain Maurice Espitalier, se méfie de lui ; il est convaincu que lorsque Sékou prétend se rendre en tournée “dans l'intérieur” de la colonie, il passe en réalité clandestinement la frontière de la Sierra Leone pour rejoindre Londres via Freetown, et de là, gagner Varsovie, Prague, Berlin-Est ou Vienne (l'Autriche étant jusqu'en 1955 soumise au régime d'occupation, on ne peut à cette époque se rendre de Paris à Vienne sans avoir obtenu l'indispensable “carte grise” des autorités françaises). En réalité, Sékou passe le plus souvent par Paris (il a de nombreuses raisons de s'y sentir bien), même s'il doit être interrogé par la police, ainsi qu'il l'est le 10 décembre 1952 lorsqu'il se rend à Vienne, tout comme “si je me rendais en Autriche pour y vendre mon (sic) pays” 297.
Son engagement aux côtés des pacifistes et communistes ne plaît pas non plus à Houphouët qui lui reproche en janvier 1953 d'avoir participé à la réunion de Vienne ; pour se justifier, Sékou explique qu'il n'est pas financièrement en mesure de se limiter aux seules activités soutenues par le RDA alors que sa caisse est alimentée par le PCF, la Fédération syndicale mondiale et la fédération cégétiste métropolitaine du sous-sol. Quelques mois plus tard, en avril, Sékou démontre sa rupture officielle avec le Parti communiste en dénonçant publiquement, dans des reunions tenues à Nzérékoré, l'avocat Maître Pierre Kaldor, secrétaire du Comité de défense des libertés démocratiques en Afrique noire 298, venu plaider la cause des militants RDA poursuivis en justice dans cette région 299, mais qui tente également de réconcilier Sékou Touré et le Parti.
Pour l'ensemble de ses activités progressistes et pacifistes, Sékou Touré recevra en avril 1961 le Prix Lénine de la Paix, décerné par le gouvernement de l'URSS. Ce prix lui sera remis le 13 août 1961 le professeur Dimitri Vladimirovitch Skobelzyn 300, de l'Académie des sciences de Moscou, lors d'une cérémonie solennelle avec revue militaire sur la place des Martyrs du Colonialisme à Conakry, en présence de nombreux délégués étrangers, parmi lesquels Pierre Mendès-France, François Mitterrand et l'ancien gouverneur Jean Mauberna.
Quelques années plus tard, la médaille d'or Joliot-Curie lui sera également décernée.
Et il restera jusqu'à la fin fidèle au Conseil Mondial de la Paix ; la Guinée enverra toujours des délégations officielles à ses réunions, et Sékou Touré recevra à maintes reprises à Conakry les émissaires de cette institution, même lorsque la guerre froide aura pris fin et que la coexistence pacifique soit à l'honneur.
Le 22 novembre 1982, pour le douzième anniversaire du débarquement à Conakry des forces portugaises et des exilés guinéens, il recevra des mains du Dr. Mamadou Sako, représentant du Conseil, le diplôme “Ville de Paix” décerné à la capitale guinéenne.
Notes
284. Cet immeuble sera ultérieurement acquis par la présidence de la République et sera utilisé par les services de la Communauté et les collaborateurs de Jacques Foccart !
285. Claude Gérard, qui sera poursuivie en France pour avoir interviewé des combattants du FLN dans les maquis algériens, deviendra en 1964 membre du cabinet du ministre Edmond Michelet, et participera à Conakry aux cérémonies du 2 octobre 1964.
286. C'est aussi au cours d'un de ses nombreux séjours parisiens que Sékou Touré fait la connaissance d'une boursière américaine Fulbright qui étudie les sciences sociales à Oxford sous la direction de Thomas Hodgkin, Ruth Schaechter ; de janvier à juin 1956, celle-ci se rendra en Afrique, en particulier en Guinée, pour y étudier les partis politiques africains. En 1964, cette étudiante, devenue par mariage Ruth Schaechter-Morgenthau, publie Political Parties in French Speaking Africa (Oxford, Clarendon Press, nouvelle édition 1970, 445 p.), traduit et adapté en français 35 ans plus tard, sous le titre Le multipartisme en Afrique de l'Ouest francophone jusgu'aux indépendances. La période nationaliste (Paris, L'Harmattan, 1998, 488 p.). L'auteur l'a rencontrée en 2003 à Boston, où elle était devenue professeur à l'université Brandeis. Née à Vienne en 1931 , émigrée après 1938 en Suisse, en Angleterre, à Cuba puis aux États-Unis, elle enseigna dans plusieurs universités et s'intéressa spécialement à l'Afrique, au développement durable et au micro-crédit ; elle conseilla d'ailleurs en ce domaine les présidents Kennedy, Johnson et Carter. Elle est décédée en novembre 2006.
287. Lancé au début de cette année là par le Congrès Mondial de la Paix pour protester contre le projet de production par les États-Unis d'une bombe à hydrogène.
288. Le 20 novembre, il adresse une carte postale à une amie : “Souvenir de Varsovie, Chantier de la Paix. Sékou Touré.” Une semaine plus tard, depuis Prague, il précise: “… J'ai été élu membre du Conseil Mondial de la Paix.”
289. Deux ans auparavant, en octobre 1948, le PDG s'était pourtant vivement prononcé contre un éventuel désapparentement RDA-Parti communiste en demandant “non seulement le maintien de l'apparentement au groupe communiste, mais (…) une véritable alliance avec le peuple français et notamment le PCF, son expression politique”. Il ne se ralliera à la position majoritaire du RDA qu'en octobre 1950, “par tactique et par esprit de discipline”, pour sauvegarder l'unité du mouvement.
290. Cette opération, qui s'étale sur plusieurs mois, avait été sans nul doute minutieusement préparée par François Mitterrand, alors que, de juillet 1950 à août 1951 , il était ministre de la France d'Outre-mer, avec le soutien de Félix Houphouët-Boigny. Dès septembre 1950, René Pleven, avant même qu'il ne soit président du conseil, avait eu, par l'intermédiaire de son conseiller technique Paul-Henri Siriex, plusieurs contacts avec Houphouët, qu'accompagnait parfois Sékou Touré (voir Georges Chaffard, Les carnets secrets de la décolonisation, Paris, Calmann-Lévy, 1967, tome II, chapitre “Comment la Guinée entra dans la nuit”). L'apparentement avec l'UDSR permettait au RDA, au prix de quelques difficultés internes et de certaines expulsions ou démissions, de s'affranchir de l'étiquette marxiste, pro-communiste et pro-soviétique, et de s'insérer dans le jeu politique et parlementaire français classique (deux ans plus tard, le RDA devenait parti de gouvernement et certains de ses élus, en particulier Houphouët, allaient y siéger sans discontinuer jusqu'en 1960) ; l'alliance avec le RDA permettait également au groupe UDSR, peu nombreux, de s'adjoindre un nombre appreciable d'élus africains et de devenir davantage encore incontournable dans le jeu politique français. Voir aussi Georges Chaffard, Les carnets secrets de la décolonisation, op. cité, 1965, vol. 1, chapitre “Quand Houphouët -Boigny était un rebelle”. Voir aussi en annexe le témoignage de Michel Boussou Eba secrétaire de la section de Cocody du PDCI/RDA.
291. Il a avec ce dernier une sérieuse divergence de vues, qu'il relate dans un courrier adressé le 8 janvier 1953 à Madeira Keita : “Au sein de notre groupe, il y a eu de, chaudes discussions entre Gab. (Gabriel d'Arboussier) et moi. Il demandait à ce que notre delegation revendiquat immédiatement pour nos territoires l'indépendance nationale, à quoi je m'étais formellement opposé. J'ai soutenu la thèse que nos luttes se bornent actuellement à exiger une application loyale de la Constitution et non à revendiquer une indépendance nationale, ajoutant que ce doit être en Afrique, et non ailleurs, que nous devons pour la première fois lancer un tel mot d'ordre.”
292. Savané Moricandian un militant de la tendance progressiste très engagée et qui sera après l'indépendance plusieurs fois gouverneur, puis directeur général des services d'information et enfin secrétaire d'État au Contrôle financier, au Commerce intérieur, puis aux transports avant d'être arrêté en juillet 1971 et fusillé quelques semaines plus tard, fait également partie de cette délégation ; il se distinguera par une déclaration fantaisiste suivant laquelle les colonialistes obligeaient les Africains à dormir dans les arbres ; cette formule fut immédiatement reprise par quelques journalistes engagés et diffusée par Radio Moscou. Cette affaire suscita évidemment des réactions ironiques et fit dire à certains adversaires que les délégués africains faisaient un peu trop facilement le jeu de l'Union soviétique.
293. Entretien de l'auteur avec Jacques Lanzmann, Le Thoureil (Maine et Loire), juin 2004.
294. S'agissant de Jean-Paul Sartre, “il faut pourtant ajouter que sa clientèle se recrute surtout parmi les intellectuels en voie de développement, de Caracas ou de Rio, à Konakry, à Casa et dans cette Algérie de Ben Bella, qui, je suppose, exauce un de ses voeux les plus chers. Il faudrait d'ailleurs creuser plus avant, et s'interroger sur les racines de ce choix existentiel dont les effets se déploient à tous les regards. Il faudrait pouvoir psychanalyser ce cas, un des plus singuliers et sans doute des plus instructifs de l'histoire des lettres.” (Gabriel Marcel à propos de Jean-Paul Sartre, dans un article des Nouvelles Littéraires, en 1964, cité par Jean-Jacques Brochier, “Pour Sartre”, Paris, J.-C. Lattès, 1995).
295. Aimé Césaire avait déjà visité la Guinée en 1961 ; il en tirera la préface au volume de Présence africaine consacré à “Expérience guinéenne et unité africaine”. Dans un ordre d'idées un peu différent, sensible aux difficultés qu'elle rencontre dans son oeuvre d'adoption d'enfants, Sékou Touré fera proposer en mars 1969 via l'ambassade du Mali à Paris d'inviter Joséphine Baker à s'installer en Guinée.
296. Un passeport (n° 532/55) lui est délivré le 3 août 1955. Ce sera, sa carte de député mise à part, son dernier document officiel français (Archives de l'Assemblée nationale française).
297. Rapport fait par Sékou Touré au Comité directeur du PDG sur sa participation au Congrès Mondial de la Paix à Vienne.
298. Ce comité avait été créé — à l'instigation notamment du Parti communiste — à la suite des sanglants événements survenus en Côte-d'Ivoire en janvier 1950, qui avaient vu la mort d'une quinzaine de militants du RDA et provoqué l'interdiction de ce dernier ainsi que l'inculpation de nombreux membres du RDA dans ce territoire et dans d'autres, y compris en Guinée. Ce comité publiait un périodique nommé “Frères d'Afrique”. Pierre Kaldor confirme qu'il a eu à plusieurs reprises “des controverses” avec Sékou Touré ( conversation teléphonique avec l'auteur, 7 juillet 2004).
299. Dans l'une de ces affaires, un groupe de jeunes ayant refusé de travailler gratuitement sur des pistes ainsi que dans des habitations de la famille d'un chef de canton, ce dernier porta plainte pour rébellion ; une information judiciaire fut ouverte et l'animateur du groupe fut emprisonné à Macenta. La section RDA de Nzérékoré se mobilisa en sa faveur sous la direction de son responsable Ibrahima Diagne, collecta des fonds (qui furent complétés par le Parti communiste, la CGT et le Secours Populaire, et fit venir Maître Kaldor à Macenta. A la suite d'une discussion avec le juge local, le jeune détenu fut mis en liberté provisoire (raconté par Pierre Kaldor dans “Souvenirs de Guinée (années 1950)”, article publié dans Afrique Aujourd'hui de mai 2000. Il s'agit de la revue de l'AFASPA (Association française d'Amitié et de Solidarité avec les Peuples d'Afrique), dont Pierre Kaldor est entre temps devenu le président.
300. Spécialiste de physique nucléaire et depuis 1951 directeur de l'Institut de Physique de l'Academie des Sciences de l'URSS dont il est membre depuis 1946, le professeur Skobelzyn est également député au Soviet Suprême, membre de la Commission des affaires étrangères, et président du Comité international du Prix Staline “pour le raffermissement de la paix entre les peuples”.