présenté par la Direction générale de la production
du Ministère de l'Economie Générale de la République de Guinée
Réunion d'experts des Sol. Mamou. 2-7 mai 1960
Recherches africaines. Conakry. No. 3, juillet-sept. 1960. p. 38-47.
Au cours de la 3e Conférence Interafricaine, des Sols tenue à Dalaba du 2 au 12 novembre 1959, la délégation guinéenne a fait des déclarations sur les intentions du Gouvernement dans le Massif montagneux du Fouta-Djalon. En particulier elle a manifesté le désir des autorités guinéennes d'assurer la protection du massif en vue de régulariser et de contrôler le régime des eaux. Après en avoir discuté à différentes occasions, la Conférence a adopté, à l'unanimité, la recommandation suivante.
Etant donné la position géographique du Fouta-Djalon, qui en fait le véritable château d'eau de l'Ouest africain, la Conférence note avec un intérêt particulier l'intention marquée par la Délégation Nationale Guinéenne à la Conférence de Dalaba de porter une attention très soutenue à cette région. L'importance de la protection du massif montagneux pour contrôler le régime des eaux et assurer sa régularisation justifie une action conjointe de tous les pays intéressés :
Il sera donc d'une importance capitale que la C.C.T.A., soit par le canal du CROACCUS, soit par tout autre moyen approprié, ait constamment la possibilité d'offrir son assistance pour l'élaboration d'un programme de protection et de restauration des hauts-bassins du Fouta-Djalon qui pourrait être également l'objet de mesures conjointes.
La Conférence prie le Secrétaire Général de présenter rapidement un programme d'action aux Gouvernements Membres. A cette fin le Secrétaire Général convoquera à bref délai une réunion d'experts, qui dégagera les grandes lignes de cette action.
La 15e session de la C.C.T.A. tenue à Tananarive du 22 février au 1er mars 1960, après examen de cette recommandation de Dalaba, devait adopter une résolution rédigée en ces termes.
La Commission prend note avec un grand intérêt des propositions présentées par le Gouvernement de la Guinée et adoptées par la 3e Conférence Interafricaine des Sols (Recommandation XI) tendant à entreprendre dans le massif du Fouta-Djalon une action conjointe des pays intéressés. Elle recommande que les propositions ainsi faites soient rapidement suivies d'effet, et en particulier, que les pays énumérés dans la recommandation de Dalaba tiennent une réunion d'experts qui présentera aux Gouvernements des recommandations sur l'action souhaitable. Cette réunion devra être préparée et organisée dans les conditions prévues par l'aide- mémoire diffusé par le Secrétaire Général.
Cet aide-mémoire a été la circulaire CCTA No. L. (60) 13, en date du 22 janvier
A. Milieu physique
1. Situation
Le massif montagneux guinéen du Fouta-Djalon est situé sensiblement entre le 10° et 12° de latitude nord et les 11°30' et 13° de longitude ouest. Compte tenu de sa ramification où prend naissance le fleuve Niger dans la Région Administrative de Faranah, et la partie sud-est de la Guinée ou prennent naissance les fleuves Diani et Mora se jetant tous dans l'océan Atlantique, il constitue le véritable château d'eau de l'Ouest africain et couvre l'ensemble de la République de Guinée englobant les hauts-bassins versants du Sénégal, Niger, Konkouré, Kogon, Nunez et Diani ; soit une superficie totale de 245.850 km2.
Mais, ce qui nous intéresse en première urgence, ce sont les bassins versants du Sénégal et du Niger couvrant une superficie de 60.000 km2 environ, comprenant la totalité des Régions Administratives de :
Nous nous intéresserons particulièrement à ce dernier bassin parce qu'il est le plus dégradé et partant celui dont la protection est la plus urgente.
Il faut distinguer:
Tous ces fleuves ainsi que leurs principaux affluents prennent leur source à haute altitude (1.000 à 1.200 m) et n'ont pas encore atteint leur profil d'équilibre.
Au point de vue climatique les hauts-plateaux du Fouta-Djalon se situent dans la zone de climat foutanien, sous climat montagnard soudano-guinéen, climat montrant un contraste net entre la saison des pluies à précipitations très intenses et la saison sèche où se fait sentir l'influence de l'harmattan (vent sec et chaud).
Cependant l'aridité de la saison sèche est modérée par des brouillards nocturnes et matinaux et par des rosées abondantes.
La température moyenne annuelle est d'environ 20°. Les plus basses oscillant autour de 10 à 12°, pour atteindre, parfois 6° et même 4° à Dalaba.
Les températures les plus élevées dépassant rarement 30° et cela vers 13 heures et aux périodes les plus chaudes se situant en mars, avril.
La saison fraîche dure 6 à 7 mois, le maximum se situant en décembre. Un deuxième maximum an mois d'août coïncide avec le maximum de précipitations pendant la saison des pluies.
La moyenne annuelle des chutes pluviométriques est de 2 m. ainsi qu'en octobre. En juillet, août et septembre, les pluies sont journalières et presque continues. Les brouillards et les crachins sont fréquents.
L'indice de drainage très élevés est bien en relation avec l'altération latérique de cette région (R. Maignien).
L'indice de la saison pluvieuse, tel que le définit M. Aubréville, est 6 — 2 — 4, montrant une saison des pluies assez longue et une durée de la saison sèche moyenne.
L'humidité avec la saison des pluies est maximum en août et minimum en février.
La tension de vapeur d'eau est moyenne : du 10 à 15 m/m. La variation annuelle est moyenne également (6 à 7 m/m).
Le déficit de saturation moyen annuel est de 6 à 7 m/m la (moyenne) mais la variation annuelle de 8 à 11,4 m/m cet très élevée.
En résume, la saison sèche, à partir de février et jusqu'en mai, marque, une époque pénible pour la végétation. En juillet, août et septembre, le développement de la végétation est complètement arrêté par suite do la faible luminosité et des brouillards très fréquents, consécutifs à la saison des pluies.
A partir de la fin de septembre et jusqu'au début de la saison sèche, une luminosité intense en fait une période de végétation active.
La population actuelle de la région considérée est de 1.200.000 habitants. Son accroissement moyen est d'environ 3% et sa densité varie de 4 (Dabola) à 30 (Labé).
L'érosion des sols et l'irrégularité du régime des cours d'eau est causée par les 3 phénomènes suivants :
Au total, les forêts classées de cette partie de la Guinée couvrent une superficie de 3.786 km2 environ, soit 6,3% du territoire.
Elles remplissent les conditions idéales de protection des sols et des cours d'eau mais d'une part elles sont insuffisantes (taux de boisement préconisé pour les pays tropicaux = 30%), d'autre part leur intégrité n'est dans l'avenir pas garantie, en raison de l'accroissement de la population et du développement des cultures.
Dans l'ensemble, la proportion des boowe (sols à cuirasse ferrugineuse) atteint 15 à 20%.
L'objectif de l'action à entreprendre consiste à réduire au minimum le coefficient de ruissellement des eaux de pluie en vue de la constitution de réserves suffisantes pour l'alimentation soutenue du réseau hydrographique, tout en évitant les crues redoutables, au bénéfice de tous les pays intéressés.
Pour y arriver, la méthode la plus efficace, compte tenu des observations faites sur le régime de deux cours d'eau du Secteur Pilote des sources du Bafing (fleuve Sénégal), se ramène au maintien ou à la remise en état boisé de toutes les parties des bassins versants qui en ont besoin.
Il est donc nécessaire de soustraire à la culture ou d'exploiter on prenant des précautions anti-érosives, tous les terrains présentant une déclivité supérieure à une certaine limite. Les textes réglementaires en vigueur interdisent les cultures sur les pentes de 30% et plus. Bien que cela puisse varier avec la nature du sol, cette limite est encore, trop élevée, il faudrait, selon la théorie, la ramener à 20% et, même parfois à 10% ce qui paraît impossible, dans l'immédiat. Cette réglementation n'a pratiquement pas pu être observée, la limite à ne pas dépasser n'étant pas matérialisée sur le terrain. Il faudrait donc soumettre les terres de cette nature au régime de classement, ce qui permettrait la délimitation, l'évaluation exacte des superficies, l'établissement d'un plan de travail précis, une protection réellement efficace contre les cultures et les feux, et le reboisement artificiel des terrains particulièrement menacés comme les têtes de source et les versants dénudés, notamment dans les hauts-plateaux.
Mais en fait, l'application de cette réglementation théorique rencontre de grandes difficultés dans le domaine pratique.
A l'exception des forêts classées (6,30%) et des boowe (15 à 20%) tous les terrains actuellement disponibles, c'est-à-dire 75% environ, sont soumis périodiquement à la culture. Seul varie le rythme de rotation selon la densité de la population. A défaut de classement qui se traduirait par une baisse de production vivrière, il est indispensable de faire adopter par la population des techniques agricoles qui permettent de récolter autant et même plus sur une surface plus petite.
Trois principaux systèmes de cultures peuvent concourir au but recherché :
Une autre ressource particulièrement recommandable sera le développement de l'agrumiculture dont les produits trouveraient un débouché permanent dans l'industrie fruitière, envisagée par la Guinée dans son programme d'infrastructure économique. Le revenu de cette culture permettrait aux habitants de se procurer des engrais chimiques pour leurs cultures vivrières intensives ou de denrées alimentaires en dehors du Fouta.
Les terrains ni classés, ni cultivés intensivement continueront à être utilisés pour les cultures traditionnelles sur jachère et pour le pâturage du bétail. L'application de la réglementation forestière suffirait à protéger ces terrains. Les principales mesures qu'elle prévoit sont :
Ces trois principes pourraient être complétés par l'édification lors des cultures, de cordons de retenue en pierres sèches suivant les courbes de niveau ou le maintien de bandes boisées sous forme de couloirs, pour limiter l'érosion sur les pentes, dans les mêmes conditions.
La protection contre les feux est difficile en raison de l'abondance, du bétail. En saison sèche, les pasteurs mettent le feu un peu partout pour renouveler l'herbe bien que cela ne soit autorisé que dans les boowe. Les techniques qui permettraient de remplacer ces pratiques ne sont pas encore au point.
L'ensilage demande un surcroît de travail qui semble hors de proportion avec le bénéfice possible pour les éleveurs. Les plantes expérimentées jusqu'à présent, pour créer des prairies qui permettraient de nourrir le bétail en saison sèche, réussissent mieux dans les bas-fonds donc les terrains les plus propices à la culture qu'il ne paraît pas souhaitable, de leur réserver, vu la faible, étendue de tels terrains dans le pays.
Peut-être, d'autres plantes fourragères pourraient-elles s'adapter à des sols moins riches? En outre, la régénération des pâturages pourrait peut-être se faire par la fauche et non par le feu.
Une troisième, solution pourrait être celle des pâturages arbustifs qu'on créerait par plantation des espèces les plus recherchées par le bétail et dont les feuilles restent vertes et tendres durant la saison sèche. Mais tout cela exigera de la part des éleveurs un minimum d'efforts que seule justifie la valeur marchands accrue des produits d'élevage.
Par ailleurs, trouver les techniques est une chose et la faire, adopter par la population en est une autre. Les exposés théoriques et les raisonnements ne suffisent pas, il faut des exemples et des démonstrations sur le terrain. Deux méthodes paraissent possibles dans ce domaine :
La première méthode qui a été celle suivie jusqu'à présent eu matière de conservation des sols en Guinée, a l'avantage de la souplesse mais les résultats sont à trop longue échéance et elle demande beaucoup d'initiative aux agents chargés de l'appliquer ; aussi son succès peut-il paraître moins assuré.
La seconde méthode peut paraître coûteuse, mais elle a le grand avantage d'être appliquée et d'un contrôle plus facile pour les agents chargés de l'exécuter. Ses résultats seraient obtenus rapidement et le bilan de l'opération serait plus aisé, à établir.
Techniquement rien ne s'oppose à ce que le taux de boisement suffisant soit atteint car 30 % de la superficie du pays cultivée intensivement suffirait certainement à nourrir les habitants.
Ce pourcentage peut varier mais ne doit cependant pas dépasser la densité de la population au km2. Toutefois nous avons dit plus haut que cela implique le cantonnement des cultures qui n'est possible que si les méthodes agricoles s'améliorent.
Pour reboiser l'idéal serait de classer. Cependant la plupart des terrains sont cultivés périodiquement. Il est donc nécessaire de prévoir des compensations par la mise à la disposition des intéressés de terrains à vocation agricole préalablement aménagés.
Une autre forme de protection possible est la mise en réserve sylvo-agricole. Dans nos réserves les cultures peuvent être soumises à une rotation déterminée d'avarice et dont l'assiette est déterminée sur Io terrain; des mesures anti-érosives peuvent être prescrites. Cependant ce, mode de protection demande plus de travail et de surveillance qu'une simple forêt classés et ne peut constituer au surplus qu'une. solution d'attente destinée à retarder l'érosion. La règle générale restera donc le classement mais celui-ci ne pourra être entrepris qu'au for et à mesure des aménagements agricoles.
Pour établir un programme, il est nécessaire de savoir comment seront répartis les terrains selon leurs utilisations. On estime d'habitude qu'un taux de boisement de 30 % est nécessaire dans les pays tropicaux. Compte tenu des jachères forestières, il n'est peut-être pas nécessaire que le taux de classement atteigne ce chiffre et l'on peut se contenter de celui de 6,3% en prenant toutefois des précautions pour protéger le reste du territoire. Ainsi si l'on admet :
On en déduit que pour faire vivre 1.200.000 habitants sur une surface de 38.220 km2 compte tenu des 6,30 % de forêts classées, 20 % de boowe et 10 % de jachère, il faudra qu'ils cultivent intensivement 600.000 ha — (6.000 km2) environ.
En effet, s'il fallait maintenir les méthodes culturales traditionnelles, il faudrait une superficie de 4 ha x 1.200.000 = 4.800.000 ha alors qu'on ne dispose que de 3.822.000 ha (38.220 km2).
La répartition des terrains selon leur utilisation sera donc approximativement la suivante :
Inutilisables (boowe) | 1.200.000 ha |
Forêts classées | 378.000 ha |
Cultures intensives | 600.000 ha |
Cultures extensives (10% de jachère compris) | 3.822.000 ha |
Total | 6.000.000 ha ou 60.000 km2 |
Retenons que la superficie utilisable (boowe en moins) est de 48.000 km2.
Pour atteindre la surface nécessaire de cultures intensives, les méthodes suivantes seront utilisées :
On peut estimer la surface aménageable à 50.000 ha environ (vallées du Bafing, de la Téné, Koloum dans le Tougué, vallées du Tinkisso à Dabola et Dinguiraye, vallées du Niger à Faranah).
On peut estimer l'étendue actuelle des tapades à 50 % de la superficie nécessaire. L'effort doit donc porter sur (600.000 — 50.000)/2 = 275.000 ha qui seront répartis en tapades proprement dites cultures vivrières autour des cases d'habitation et en plantations d'orangers. Dans les hauts-plateaux (Dalaba — Pita — Labé) et dans la région de Mamou déjà producteurs d'essence de zeste et pour lesquels un débouché industriel est envisagé à Mamou, cette répartition se fera moitié moitié tandis qu'ailleurs les cultures vivrières seront tantôt exclusives, tantôt associées à des plantations de caféiers (région de Faranah).
Ce développement pourrait être confié à des coopératives ou encouragé par des subventions pour agrandissement des tapades, plantations, construction de fumières, etc.
Il devrait incomber à des coopératives suivies et guidées parce que assez coûteux en raison du défrichement préalable. Cependant, il y a de nombreux terrains dénudés dans les hauts plateaux par lesquels on pourrait commencer. Le défrichement doit être suivi soit du drainage soit de l'aménagement de terrasses à lit en pente.
Enfin, il est nécessaire de prévoir les dépenses de premier investissement pour l'achat des tracteurs, du matériel agricole, des véhicules, des pièces de rechange, etc.
Rappelons que tous ces travaux d'amélioration des méthodes culturales doivent être considérés comme des compensations pour les terrains à soustraire à la culture en vue de l'augmentation des rendements.
Là encore il faudra agir par l'intermédiaire de coopératives d'éleveurs qui devraient fonctionner en partie avec leurs cotisations et en partie avec subventions de l'Etat.
On pourrait par exemple envisager une organisation de ce genre pour activer la commercialisation du bétail, ce qui permettrait par la suite de tenter une amélioration des pâturages.
Bien que l'on puisse fonder beaucoup d'espoir sur l'éducation des populations rurales entreprise dans ce sens, des précautions seront toujours nécessaires pour limiter les dégâts des incendies accidentels.
Par ailleurs, il faut compter environ 15 ans de protection pour qu'un boisement artificiel ou naturel puisse former un couvert suffisant pour éliminer l'herbe et, partant, les risques d'incendie.
On peut donc préconiser :
Dans le premier cas on pourra utiliser tantôt le pinus khasya, tantôt l'eucalyptus camaldulensis avec un sous-bois artificiel ou cassie dont on trouvera suffisamment de semences sur place.
Dans le 2e cas le benjoin, l'erytrophleum et le macrolobium semblent convenir compte tenu des résultats qu'on en a déjà obtenue dans la région de Mamou et Faranah.
Bien entendu le, rôle de ces boisements pourrait ne pas se limiter exclusivement à la protection dans l'avenir. Avec un aménagement judicieux on pourra en tirer sans danger une certaine quantité de produits (bois, résine, etc.).
Elle peut être nécessaire dans certains cas dans la zone des vallées mais la plupart du temps la reconstitution des galeries forestières suffit pour freiner l'érosion torrentielle.
Elle consistera à encourager le maintien de bandes boisées suivant les courbes de niveau lors des défrichements ou l'édification de cordons de pierres sèches dans les mêmes conditions lors des cultures.
Le programme de protection actuellement en application dans le Fouta-Djalon comprend :
Ouverture de pistes automobilisables afin de permettre un contrôle fréquent et efficace des moniteurs en contact avec la population (région de Mamou).
Les résultats obtenus sont encourageants pour la lutte contre les feux mais il resta encore beaucoup à faire pour améliorer les méthodes agricoles et résoudre le fond du problème qui est l'aménagement des terrains selon leurs vocations.
La protection des sols au Fouta qui revêt une importance particulière pour la Guinée et les autres pays d'Afrique Occidentale constitue un problème très complexe dont la solution demandera des moyens matériels et administratifs considérables tant pour l'intervention directe (réalisation de l'état boisé) que, pour l'intervention indirecte (aménagements agricoles).
Pour le côté administratif, on peut s'assurer que le Gouvernement guinéen apportera un soutien efficace aux techniciens, d'abord pour la coordination effective des efforts des Services intéressés (Forêts, Agriculture et Elevage) rendue possible par leur regroupement à tous les échelons, ensuite par ses conceptions sur l'organisation des activités rurales (forme collective) particulièrement favorables à la reconversion des méthodes d'exploitation de la terre. Il en sera de même de l'action psychologique, car rien de constructif ni de durable ne peut être réalisé au bénéfice des populations africaines sans leur consentement et leur participation effective.
Le Gouvernement guinéen qui n'est pas insensible à l'érosion des sols au Fouta, est prêt à franchir le stade de l'action passive d'éducation et de persuasion des masses rurales à une action pratique de financement et de réalisation d'importants travaux de restauration des hauts-bassins des grands fleuves dans son intérêt et celui des pays riverains du Sénégal et du Niger. Mais il estime qu'un tel travail peut et doit être fait dans le cadre de la grande solidarité africaine.
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