Le Lynx. N° 357 - 25 janvier 1999
Lundi 25 janvier 1971 — lundi 25 janvier 1999.
Vingt huit ans se sont écoulés depuis les macabres exécutions par fusillades et par pendaison, suite au débarquement du 22 novembre 1970.
Le lundi 18 janvier 1971, l'Assemblée populaire nationale érigée en Tribunal populaire révolutionnaire Suprême tient sa session extraordinaire au Palais du peuple pour la délibération. Toute plaidoirie était naturellement synonyme de complicité avec les « ennemis du peuple ». Résultats ? plusieurs centaines de condamnations par pendaison, par contumace, à perpétuité. Les acquittements ne concernaient qu'une poignée de personnes et les épouses des condamnées ayant la nationalité étrangère (françaises et libanaises notamment).
Toutes les régions (préfectures aujourd'hui) ont eu chacune leurs « mercenaires » à pendre publiquement pour imprimer psychologiquement sur la population toute tentative d'opposition au pouvoir.
A Conakry, au pont « 8 novembre », au petit matin du 25 janvier, la population a trouvé quatre personnes pendues. A travers un noeud coulant, les suppliciés balançaient au bout d'une corde.
Quel était leur état d'âme devant la potence?
D'autres furent exécutés sans savoir trop pourquoi. C'est le cas de Sékou Camara, ex-ministre du Commerce, arrêté pour malversation 2 mois avant l'agression, il fut accusé de complicité et pendu.
Au cours des mois qui suivirent ces exécutions, tels Staline en 1936, et Hitler après l'attentat de 1944, Sékou fait abattre sur la population une terreur tellement foudroyante que la Guinée continue encore d'en souffrir . C'est cette forte emprise de Sékou Touré sur les Guinéens qui est à l'origine de leur passivité en matière de revendication de leur droit aujourd'hui.
Parmi les condamnés à mort par contumance à l'époque:
Leur seul salut fut d'être absents de la Guinée.
A. Soumah
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