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Presse écrite
La Lance

N° 151 — 10 novembre 1999


Guinée-Canada…Signature de 2 protocoles d'entente


Le 5 novembre au ministère de l'Economie et des finances. M. Kassory Fofana, Ministre de l'Economie et des Finances et M. Denis Briand, Ambassadeur du Canada, ont procédé à la signature de deux protocoles concernant deux projets: “Démocratie et Médias” et “Appui budgétaire exceptionnel à la Guinée”.
Le projet “Démocratie et Médias” ne concerne pas que la Guinée, mais aussi le Mali, le Bénin et le Ghana. Il s'agit de promouvoir et de renforcer l'exercice de la démocratie par la liberté de la presse, avec bien sûr, l'appui et l'engagement des gouvernements. Pour ces quatre pays, le Canada déboursera 4,950 millions de dollars canadiens. Montant qui permettra de soutenir la formation de journalistes, pour asseoir une liberté de presse concrète. Déjà, depuis le mois de mai, des journalistes guinéens qui ont été sélectionnés, suivent une formation à l'université de Conakry. Celle-ci est assurée par des experts canadiens. Elle se terminera et sera sanctionné par un diplôme conjoint de l'université de Conakry et de l'université de Montréal. Le financement canadien servira aussi au ministère de la Communication et de la Culture afin de rendre les médias d'Etat plus autonomes.
En ce qui concerne le projet “Appui budgétaire exceptionnel à la Guinée”, le financement s'élève à 3,2 millions de dollars canadiens, en denrées alimentaires, qui seront monétisées et dont les recettes et bénéfices devront servir à financer un certain nombre de projets inscrits au budget guinéen. Ces recettes contribueront également au financement du gap du programme de redressement économique de la Guinée, bien que d'habitude, l'Agence Canadienne de Développement International (ACDI) n'intervient pas dans ce genre de financement. Cela, l'Ambassadeur Briand a tenu à le souligner dans sa déclaration.
Le ministre des Finances a remercié le Canada au nom du gouvernement guinéen. Ajoutant que ces deux protocoles s'adressaient à des secteurs et à des objets essentiels pour le pays et répondent à des besoins réels.
Pour terminer, Kassory Fofana s'en est pris aux journalistes en ces termes:

“En Guinée, l'exercice démocratique connaît des difficultés de compréhension et de développement à cause des limites créées par une presse qui est ce qu'elle est. Très peu formée pour ne pas dire mal formée!”

Saurait-il en être autrement ? Quand la presse nationale (surtout indépendante) se débat face à des gouvernants qui excellent dans la rétention de l'information? Question à méditer…

Maire Louise Diallo