webGuinée
Presse écrite


An 2000, Année de convivialité !

La Lance. N° 160 — 12 janvier 2000


Au seuil de l'année nouvelle, fin du 20ème siècle et début du 21ème siècle, je me fais le devoir de souhaiter à mes chers collègues députés, toutes tendances confondues, à tous les leaders politiques "une âme saine dans un corps sain", comme dit l'autre. N'est-ce pas qu'il faut attendre du 3è millénaire, celui de la République de Guinée?

Pour ce faire, la fraternité, l'amitié, la sincérité, la franchise, doivent caractériser nos rapports, les rapports de tous les acteurs du développement de notre Guinée natale. C'est l'occasion d'interpeller la conscience patriotique de tous. Tirons les leçons du passé, voyons le présent pour mieux appréhender l'avenir.
Hier tout ce qui se tramait contre le régime, se faisait dans la clandestinité, de crainte de se voir dans ce noir village du Camp Boiro. Aujourd'hui, c'est tout ce qui se fait, mais ouvertement, partout, dans le rues, au marché. Grâce au libéralisme du régime de ce grand homme qui aime son pays et que Dieu Tout Puissant a donné à la Guinée parce que justement c'est lui Général Lansana Conté qu'il faut à la Guinée, pas un autre. Et, depuis son accession au pouvoir,il a fait de la paix son credo.

N'est pas Président qui le veut
En effet, que constatons-nous encore de nos jours, à l'Assemblée Nationale, comme dans les multiples interviews, à travers la presse? Ce sont des propos durs, désobligeants, des attaques violentes, des critiques acerbes à l'endroit du Gouvernement du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple sur lequel on tire à boulets rouges. On a encore recours à tout ce qui est destruction et nuisible pour notre société qui se veut, unie et prospère, opposant des compatriotes, des frères aux frères, des militantes aux militants, etc… Des leaders passent le plus clair de leur temps à prôner violence, haine, transformant le moyen d'expression, en une machine de guerre. Des députés ils le sont grâce au pardon du grand Peuple du 3 avril 1984. Des députés dis-je profitant de toutes les occasions, vont à l'assaut du monde pour répandre leur haine, leur rage sur leur propre pays qu'ils discréditent à volonté, toujours l'injure à la bouche.

Acceptons à présent de châtier notre langage

Le libéralisme comme dit l'autre, n'est pas le laisser faire. Nous refusons systématiquement de nous entendre, de nous écouter de nous donner la main dans l'intérêt de notre pays à nous tous qui avons charge de développer. Continuerons-nous à être insensibles à l'appel sans cesse réitéré de notre chef d'Etat qui voudrait que notre pays soit réellement un havre de paix, de tolérance ?
Tandis que ailleurs les opposants restés irréductibles, et leurs chefs d'Etat, se partagent aujourd'hui la même politique dans l'intérêt bien compris de leurs pays, dans une démocratie de sincère convivialité, ici, nos opposants à l'intérieur comme à l'extérieur nous présentent comme un épouvantail. Au lieu de travailler ardemment à créer un climat propice à l'investissement privé, étranger, donner confiance à l'étranger, au bailleur de fonds, ils se plaisent à discréditer le Gouvernement qu'ils veulent réduire à sa plus simple expression chacun prêchant pour sa paroisse. La République de Guinée devait être l'exemple d'un pays de fraternité, de solidarité, hélas.
Au moment où nos communautés urbaines connaissent une explosion démographique galopante avec ce que cela comporte comme problèmes sociaux, les représentants de ce peuple qui a tant souffert travaillent plutôt à la destruction de ce que notre Gouvernement construit patiemment, avec courage. Nous devrons absolument arriver à présent à nous mettre au-dessus des querelles partisanes pour défendre, pour développer notre pays. Nous relèverons alors tous les défis du 3ème millénaire.
Pour ce faire, apprenons à respecter l'autorité. Cessons de la défier. Sans entente nous ne pourrons rien faire. Vous brûlez du désir ardent de prendre le pouvoir, d'être Président de la République envers et contre tout. Vous ne connaissez pas ce pays que vous avez quitté à tort ou à raison, ni ce grand peuple qui a tant souffert.
Votre devoir le plus impérieux était ce sacrifice à consentir, travailler sérieusement à l'apaisement du climat social que vous vous plaisez malheureusement à vicier.
Hier au temps du régime défunt, nous parlions d'ennemis de la Guinée, des anti-guinéens. Ce sont les mêmes qui se muent aujourd'hui en opposés au régime du Général Lansana Conté, cet homme du 3 avril 1984, aux éminentes qualités morales et humaines. C'est maintenant en sofas sanguinaires pour déstabiliser le Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Ces opposants d'aujourd'hui, anti-guinéens d'hier, condamnés à la peine capitale, revenus au pays grâce au libéralisme de ce régime, ne veulent que de ce pouvoir rien de plus, bien que convaincus qu'il ne l'auront jamais. Je pense aux actes combien nobles, dignes qui auraient grandi ces saboteurs, s'ils se retrouvaient autour de ce grand homme de la tolérance, de la concorde, de l'unité, de la paix.
Hélas, ils persévèrent dans leur fanfaronnade, parce que soutenus par des hypocrites aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur. Dans leur milieu ils se disent, entre eux, ce qu'ils ne pensent pas, pas de vérité. Je salue ici en passant les pays qui ont pu connaître la racine du mal et ont pu l'extirper en leur sein en y mettant la Démocratie de convivialité regroupant le gouvernement et les opposants les plus irréductibles, cela dans l'intérêt de leur pays et de leur peuple. Chez nous l'opposition est bête, haineuse, nuisible parce que assoiffée de pouvoir. La Codem parle toujours de retard de la Guinée. Si notre économie est ce qu'elle est, à qui la faute ?
A-t-on crée les partis politiques pour tenir tête au Gouvernement, pour défier l'autorité, pour ternir notre image de marque? N'avons-nous pas le devoir impérieux d'aider, de soutenir le gouvernement dans ses immenses efforts de redressement national de développement de notre beau pays? En prenant individuellement ces éléments de la Codem, quelle réalisation chacun a faite dans le village qui l'a vu naître? A t-il offert une seule classe aux enfants de son village ? A-t-il porté sa part de contribution, si modeste soit-elle, aux habitants de son village qui ont tant besoin de leur participation communautaire? Je demande à la Codem de cesser ses manoeuvres de division, de discorde, travailler plutôt à l'éducation de ses militants au lieu de les pousser à la révolte, à la rébellion. Elle doit éviter la politique dans ses débats, se situer réellement au-dessus de la politique, on ne nie pas l'évidence pour la politique. Ne sommes nous pas indépendants tout comme n'importe quel pays ? Ne sommes nous pas souverains ? Avons nous besoin qu'on vienne nous dicter des ordres, des lois, nous imposer des volontés comme à des mineurs, des irresponsables ? Ne sommes-nous pas pleinement responsables de notre avenir ? La Codem dit à présent se mettre au-dessus de la divagation et de l'insolence des impertinents qui, délibérément, critiquent, discréditent, salissent l'image de marque de notre beau pays, la République de Guinée et l'oeuvre salvatrice du Général Lansana Conté qui, on ne le dira jamais assez, est le président de tous les Guinéens, n'en déplaise aux détracteurs, aux opportunistes et autres clochards, aventuriers assoiffés de pouvoir.
Prouvons ,dans tous les domaines que la République de Guinée est notre pays à tous et, comme tel nous sommes condamnés à la servir honorablement, dignement et non travailler à sa destruction par un sectarisme nuisible à l'unité nationale.
Bonne et heureuse année à tous les fils de pays, que Dieu Tout Puissant transforme la Codem en véritable patriote farouchement jaloux, du bonheur de notre chère Guinée.
Que ce 3ème millénaire soit celui de la République de Guinée.
Amen.

El Hadj Almamy Sékhou Sankon
Député


Facebook logo Twitter logo LinkedIn Logo