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Presse écrite


L'Université de Kankan en plein chantier

La Lance. N° 157 — 22 décembre 1999


L'Université de Kankan est en chantier, elle se met progressivement à l'oeuvre. Après le dispensaire, la bibliothèque, la cantine, le logement R+3, le bureau des départements, le rectorat, elle vient de réaliser un hôtel de 7 chambres climatisées, deux suites, trois annexes avec téléviseurs et réfrigérateurs. Cet hôtel est destiné à héberger les experts qui y viennent donner des cours. Il est réalisé sur fonds propres de l'Université. Un autre immeuble R+3 est en construction dans la cour, en plus du renfort de la ceinture de clôture. Elle présente un visage resplendissant. Il y existe un centre informatique, où également étudiants et professeurs bénéficient de la formation. Selon le Recteur, Dr Seydouba Camara, une dizaine de cadres de l'université bénéficient actuellement d'une formation à l'étranger. Il promet d'en faire son cheval de bataille pour permettre à ses professeurs d'être aux carrefours de la science. Il tient à la qualité de la formation de ses étudiants. "L'université prépare l'homme à l'acquisition des connaissances nécessaires", insiste le Recteur. Il revient cependant à chaque étudiant de se battre pour trouver du travail. L'extension de l'université dans les quartiers périphériques de Kankan a été envisagée.Une demande est adressée au ministre de l'habitat pour l'acquisition de l'ancien aéroport de Kankan. Car la situation actuelle de l'Université de Kankan commande son extension. Le ministre de l'habitat est favorable à sa demande. Il restera désormais à trouver les fonds.
— "Le gouvernement ne donne qu'une subvention, l'université doit réfléchir et trouver son argent. Ce qu'on appelle les recettes propres et les dons qu'on nous fait. Les parents ne donnent pas leurs enfants uniquement parce que vous devez les nourrir. Il faut mettre de l'argent plutôt dans leur formation. Mettre l'argent dans leur formation signifie argent qui peut nous permettre de créer les laboratoires, de les équiper, laboratoires qui peuvent nous générer de l'argent. Si je prends le cas du laboratoire que nous avons, il nous permet de qualifier le corps enseignant…"
Il a aussi trouvé la solution au départ de la société de restauration. Il a réuni les restaurateurs privés, les étudiants et les autorités de l'université pour s'entendre sur un nouveau tarif de restauration, commandé par la nouvelle donne. Selon Dr Seydouba Camara “quand ça n'a pas marché, ils se sont encore retrouvés, ils ont rabattu les prix”.

Les autorités de l'Université Julius Nyéréré de Kankan faute de moyens, ont néanmoins adressé une lettre de condoléances aux autorités tanzanienne suite au décès de l'ex-président Julus Nyéréré de Tanzanie. Ils se seraient rendus à ses funérailles, s'ils avaient les moyens nécessaires. On se rappelle que l'université de Kankan porte le nom de l'illustre disparu tanzanien. Elle est en plein chantier intellectuel et de reconstruction. Il y va de l'intérêt du système éducatif guinéen.

Kollet Bangoura, envoyé spécial


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