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Presse écrite


Centre culturel franco-guinéen
Fête du LivreLa Lance

N° 153 — 24 novembre 1999


Pour la fête du livre, tout devait être net. Le lundi 15 novembre, élèves, hommes de lettres et même profanes se croisaient devant les stands où étaient exposés les livres. C'était l'ouverture de “Lire en fête”, 4ème édition du genre en Guinée.
L'ambiance rappelait plutôt un salon du livre, vu les stands d'exposition des libraires et éditeurs de Guinée et même d'ailleurs. L'espace réservé aux écrivains présentait des affiches sur la bande dessinée et plein d'albums à consulter. Parmi les écrivains et auteurs guinéens présents :

On notait aussi la présence de M. Djibi Thiam, président de l'Association des Ecrivains Guinéens. Pour ce premier jour, des comédiens ont procédé à des lectures de contes et de nouvelles, le tout sur fond de guitare. On a pu écouter ainsi “Sini Mori” de Kéïta Fodéba et “M. Barry” de Williams Sassine. Néné Moussa Camara a aussi présenté un nouveau texte intitulé “Parole de Griot ”. Mme Cathérine Hillal a transmis son “Message”.
Un concours d'écriture a été lancé entre les lycéens de Conakry. Des ateliers de bandes dessinées animés par Filips, un illustrateur français, ont été appréciés. Pour finir en beauté cette première journée, le professeur Djibril Tamsir Niane a tenu une conférence sur le passage de “L'oral à l'écrit”.
Le mardi 16, “Lire en fête” s'est poursuivi dans la même ambiance. L'atelier de la bande dessinée a réuni illustrateurs et caricaturistes de la place et des comédiens qui ont fait des lectures plutôt animées. A 16 h 30, Lamine Kamara a dédicacé “Safrin”, ouvrage qui traite de la tradition en pays Malinké.
A 18h 30, Docteur Donzo a tenu une conférence sur “La ville et ses problèmes sanitaires en Afrique occidentale". Nous retiendrons de ces discussions que pour le Dr Donzo, nous n'avons pas de villes à nous car elles sont dominées par l'extérieur. Le développement des grands édifices à côté d'infrastructures insalubres, nous transforme désormais en étrangers. Docteur Donzo, que faites vous de la mondialisation?
C'est dans une ambiance un peu triste, puisque toutes les bonnes choses ont une fin hélas, que mercredi 17, a eu lieu la clôture de cette fête du livre. Les illustrateurs de Bande dessinée ont présenté, des travaux qu'ils avaient réalisé. A suivi la présentation de “Un mari pour Luopuo” de Néma Soua Honomou, livre de littérature enfantine édité par Gandal, en coédition avec les nouvelles Editions Ivoiriennes (NEI). C'est un album riche en illustration et plein de couleurs. En parlant de sa distribution, M. Sow des éditions Gandal et M. Roger Oze des NEI, ont déclaré que l'ouvrage sera présenté au festival de Montreuil où il a été sélectionné par un jury. Pour Djibi Thiam, le contrat d'édition est des plus honnêtes et il a remercié les éditions Gandall et NEI.
A 18 h 30, ce fut une table ronde sur “Comment le livre peut-il contribuer à mieux faire connaître la Guinée?” qui a réuni M. Emile Tompapa, Laurent Loric (Edicef), Aliou Sow (Gandal) et Djibi Thiam (AEG). Ils en ont profité pour présenter “Lumières de Guinée”, ( exposition de peintures) de l'ambassadeur de France en Guinée, M. Christophe Philibert. Sur un fond d'aquarelle, M. Phillibert exprime la sensibilité qu'il porte sur la Guinée. La peinture est le moyen d'expression des émotions le plus achevé.
A cette cérémonie débat, on notait la présence de Michel Kamano (président du conseil Economique et social) M. Lamine Kamara (ministre de la fonction publique).
M. Niane Tamsir a souhaité qu'il y ait beaucoup plus de documents sur la Guinée, car il n' y en a presque pas.
En espérant que la manifestation ait atteint ses objectifs à savoir, faire aimer la lecture surtout aux jeunes et faire connaître les auteurs guinéens, nous souhaitons vivement, une cinquième édition de la fête du livre en Guinée

Marie Louise Diallo


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