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Presse écrite
La Lance

N° 151 — 10 novembre 1999


Assemblée nationale. Loi de finances pour l'an 2 000


La présentation du projet de loi de finances pour l'an 2000 a eu lieu le 8 novembre à 10h30 à l'hémicycle.
Face aux députés, le ministre de l'Economie et des Finances, a jeté un regard rétrospectif sur l'année 1999. Au regard des objectifs d'alors, M. Kassory Fofana a dit que l'examen du dossier de la Guinée soumis au F.M.I. “est provisoirement suspendu”. Il a expliqué cette suspension sur “la décision récente de revenir sur la retenue de 3 % au titre de la Caisse de retraite des agents de la Fonction Publique”. Avant de soumettre aux députés le projet de loi de finances de l'an 2 000, qui s'élève “en ressources à 1 054,7 Milliards de GNF contre 891,90 milliards dans la loi de finances rectificative (LFR) 1999, soit une augmentation de 162,8 milliards soit 18,25%. En dépenses, le projet est arrêté à 1 071,9 milliards de GNF contre 936,70 milliards dans la LFR 1999”.
Après sa lecture, la séance a été suspendue durant trois heures d'horloge. Pour, semble-t-il, permettre aux élus de bien s'imprégner de son contenu afin de poser des questions au ministre. La séance a repris à 14h30. Parlant de l'intrication des détournements de deniers publics, M. Kassory estime que :

“ce dossier a produit des effets dévastateurs sur la crédibilité du gouvernement. Sur la crédibilité du pays tout court. Au premier trimestre 1999, les journaux ont fait état d'un détournement de 18 milliards. Nos partenaires de Washington ont pris cela très au sérieux. Pour dire: voilà pourquoi il est difficile de faire le développement de ce pays. Ils ont écrit au gouvernement pour expliquer toute leur préoccupation face à ce scandale et tout leur intérêt à ce que lumière soit faite sur ce dossier”. Le chiffre réel détourné “est en deçà de 5 milliards. Cela n'a rien à voir avec les 18 milliards annoncés qui circulaient dans l'opinion”.

Sur sa proposition, les députés ont alors écouté le rapport de M. Mara, l'inspecteur général des finances, qui pilote au département une commission d'enquête sur la corruption. Quant à M. Victor Traoré, commissaire de police et membre de cette commission, il dit avoir sur son bureau la liste de tous ceux qui ont bénéficié de chèques sur les transactions frauduleuses dans l'affaire Friguia.

Le débat étant ouvert, ce fut la série des questions. 18 députés se sont inscrits.

Au moment où nous allions sous presse la liste des intervenants n'était pas épuisée…

Benn Pepito