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Presse écrite
La Lance

N° 151 — 10 novembre 1999


Bourses à l'extérieur. — La galère des étudiants guinéens


Les étudiants et stagiaires boursiers guinéens à travers le monde semblent être confrontés à d'énormes difficultés liées à leurs subsistances. Les plaintes viennent de toutes les contrées et ont pour nom le retard de paiement des bourses d'entretien, le non acheminement à temps des billets d'avion pour les vacances ainsi que le non respect du paiement des primes de survie.
En Algérie, les boursiers guinéens qui y vivent affirment n'avoir pas perçu depuis 4 ans la prime d'entretien. Même la somme de 50 dollars (environ 80 mille francs guinéens) qu'ils devraient percevoir mensuellement n'est pas souvent disponible.
Au Burkina Faso, le problème se poserait en terme de formation. L'Etat guinéen n'ayant pas payé ses cotisations aux écoles inter-Etat d'Ingénieur d'Equipement Rural (EIER) et l'école technique supérieure d'hydraulique et équipement rural (ETSHER), les boursiers guinéens seraient privés de formation.
En Russie, c'est une compagnie aérienne qui aurait bloqué les étudiants à l'aéroport parce que le prix de leurs billets n'ont pas été payés.
Ce sont là les raisons qui font que les boursiers guinéens vivant à l'extérieur ne cessent de se plaindre, à qui veut les entendre. Ils n'arrivent pas à comprendre pourquoi le gouvernement se soucie peu de leurs cas, alors qu'ils sont loin du bercail:

"Nous venons d'apprendre l'augmentation de la bourse des étudiants de Conakry de 40.000 à 60.000 francs guinéens. Qu'est-ce que l'Etat attend de nous qui sommes à l'étranger? Nous à qui il doit plus de 2 ans de dette, et qui sommes loin des parents ?"

Big question!

Mamadou Dian Diallo