L'Indépendant N° 151 — 29 novembre 1999
Elles étaient nombreuses, au lendemain du 3 Avril 1984, à vouloir exploiter le ciel guinéen. Aujourd'hui on les compte sur les doigts d'une seule main. Par elles, on désigne les compagnies de navigation aérienne.
Certaines avaient même inauguré leur ligne avec faste. Très vite, la désillusion et le désenchantement se substituèrent aux légitimes espoirs des premiers jours. Plutôt que de périr dans le naufrage qui se dessinait à l'horizon, elles préférèrent plier bagages, fuyant à la vitesse d'un supersonique. Tour à tour AlItalia, KLM, Ethiopian Airlines, etc. préférèrent claquer la porte devant les difficultés insurmontables, uniquement en matière de taxes et redevances. En effet, il y a plusieurs sources de dépenses :
A ces organismes officiels, il faut ajouter les compagnies pétrolières. Le kérosène qu'elles livrent est passé récemment de 300 FG à 407 FG suite à la hausse. Un avion de ligne de petite capacité prend de 4500 à un peu plus de 5000 litres de kérosène par vol. Faites un peu le calcul.
Si les grandes compagnies arrivent à supporter, non sans grincements de dents, toutes ces taxes, il n'en est pas de même des petites. En effet, c'est un minimum de 20 millions de FG qu'elles déboursent en moyenne par vol. A tort ou à raison, l'aéroport international de Conakry, qui a plutôt l'allure d'un hangar moderne, est taxé de l'aéroport le plus cher du monde, devant l'aéroport bâti sur un pont de Tokyo. Il est temps d'alléger les charges qui obèrent les compagnies. C'est la seule manière de retenir celles qui sont présentes et d'inciter celles qui sont parties à revenir.
J.B. Kourouma
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