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Jeune Afrique

n° 2035 11-17 janvier 2000

Côte d'Ivoire. — Gueï s'explique.


« Je ne peux pas avoir des ambitions politiques, alors que je n'ai pas fait tout ce qu'on m'a demandé de faire. »

Le tombeur de Bédié revient sur les raisons qui ont amené l'armée à prendre le pouvoir et précise les objectifs de la transition. Tout en laissant planer le mystère sur son propre avenir politique.
Pour peu, on se croirait à Ouaga, aux premières heures d'une « révolution cannibale » qui a finalement emporté certains de ses acteurs. Ou même à Cotonou dans les années soixante, un lendemain de putsch. Abidjan, qui émerge à peine de la prise du pouvoir par l'armée, le 24 décembre 1999, n'est plus tout à fait la même ville qu'auparavant. Route barrée, à Cocody, au niveau du siège de la télévision, immeuble de la radio nationale placée sous haute surveillance, dans le quartier administratif du Plateau, groupes de soldats déambulant dans les rues, armes en bandoulière et muscles dehors, provoquant l'admiration des badauds et, parfois, la débandade. Libérée de « l'hypothèque Bédié » , à la grande joie ? presque unanime ? de la classe politique, des militaires, des milieux d'affaires, des syndicats et de l'homme de la rue, la capitale économique de la Côte d'Ivoire était toujours dans l'expectative, plusieurs semaines après le coup d'état du général de brigade Robert Gueï. Prête à céder à la panique, comme ce fut le cas le 6 janvier 2000, au moindre coup de feu, réel ou supposé. Il a suffi, ce jour-là, que Radio-Treichville, la rumeur locale, annonce coup sur coup que « des militaires avaient repris l'aéroport » , que « des bérets rouges avaient encerclé l'état-major » , que le nouveau chef de l'état avait été mis « aux arrêts de rigueur » , pour que le centre-ville se vide comme par enchantement, que les agences de voyages soient submer gées de demandes de billets d'avion et que les étrangers se précipitent sur les numéros d'urgence de leurs ambassades pour s'informer...
L'annonce de la composition du gouvernement de transition, le 4 janvier, a beaucoup contribué à faire monter la tension. Surtout après le refus du Front populaire ivoirien (FPI, socialiste) d'entrer dans un cabinet qui, à en croire son leader, Laurent Gbagbo, ferait la part belle au Rassemblement des républicains (RDR, libéral) de l'ancien Premier ministre Alassane Dramane Ouattara. « Si c'est un coup d'état RDR, qu'on nous le dise » , a déclaré Gbagbo, qui accuse nommément l'intendant-général Lassana Palenfo et le général de brigade aérienne Abdoulaye Coulibaly, respectivement numéros deux et trois de la junte, d'être des « militants du RDR » . Originaires, comme Ouattara, du Nord, les deux officiers en question avaient travaillé, de 1990 à 1993, en étroite collaboration avec ce dernier. Le premier, comme ministre de la Sécurité, poste qu'il occupe de nouveau dans l'équipe de transition. Le second, comme pilote personnel du président Houphouët-Boigny.
Selon le FPI, qui s'est vu proposer plusieurs « portefeuilles à problèmes » ? la Fonction publique, la Justice, ainsi que les trois départements sensibles de l'enseignement ?, au moins sept des vingt ministres (vingt-deux, si l'on compte le général Gueï, qui conserve le ministère de la Défense, et le secrétaire général du gouvernement, Albert Agré) seraient des membres ou des partisans avérés du RDR, lequel obtient, officiellement, trois portefeuilles, dont le très prisé ministère de l'économie et des Finances. Cette sortie publique de Gbagbo confirme, si besoin était, la nette dégradation des relations entre le FPI et le RDR, regroupés, il n'y a pas si longtemps encore, dans un front anti-Bédié.
La formation du gouvernement a également entraîné les premiers remous dans des casernes gagnées par le virus de la politique. Au sein de la hiérarchie, où les ambitions ne manquent pas, mais également entre la base, qui a fait la « révolution » et entend ne pas se laisser voler sa victoire, et les officiers supérieurs, qui ont pris le train en marche, mais dont le principal souci est de donner une allure plus respectable à un coup d'état mal accueilli par la communauté internationale.
Dans l'interview ci-après, le général Robert Gueï revient sur les raisons qui ont amené l'armée à prendre le pouvoir dans un pays jusque-là épargné par le « pouvoir kaki » , sur la formation du gouvernement de transition et les défis qu'il entend relever, mais aussi sur le « complot » de 1995, qui a conduit à son limogeage...

FK.

Jeune Afrique : Vous êtes désormais le maître de la Côte d'Ivoire...
Robert Guei : Je suis un soldat. J'ai répondu à l'appel de mes compagnons d'armes, qui m'ont demandé d'être leur porte-parole. Ma mission consiste à améliorer leurs conditions de vie, franchement médiocres, et à assainir la vie politique ivoirienne pour que tous les citoyens puissent voter dans quelques mois dans un esprit de saine compétition. Seriez-vous, au terme de la période de transition, candidat à la présidence de la République ? Je ne suis pas devin, et je ne puis rien vous dire, pour le moment, sur ce point précis.

Permettez-nous d'insister...
Je vous l'ai dit, je ne peux pas prédire l'avenir. « Il faut d'abord avaler ce qu'on a dans la bouche avant d'y mettre autre chose » , dit le proverbe. J'ai reçu tous les partis politiques, je viens juste de former un gouvernement. Je ne peux pas avoir déjà des ambitions politiques, alors que je n'ai pas encore fait tout ce qu'on m'a demandé de faire. Si je remplis ma mission dans un ou deux mois, je m'en irai. Je vous fais remarquer que lorsqu'on m'a remercié en 1995, je suis retourné au village.

On note une présence significative de militaires dans le gouvernement...
C'est normal, car ce sont eux qui ont mis fin au régime de Bédié. Et nous avons des comptes à rendre aux soldats. Le fait qu'il y ait des officiers dans le gouvernement n'a rien d'inquiétant. En 1990, je disais déjà que chaque militaire devait se considérer comme un arbitre central, avec, en poche, des cartons rouges et jaunes, destinés, au besoin, à sanctionner les fauteurs de troubles.

Les partis vous ont-ils proposé, avant la formation du gouvernement, des techniciens ou des politiciens ?
Je leur avais proposé un cadre précis : pas de candidats incompétents, mais des patriotes dotés de qualités morales et techniques capables de conduire la Côte d'Ivoire vers le progrès.

Avez-vous été amené à choisir, pour pourvoir un poste, entre plusieurs candidats ?
J'ai transmis la liste des postes à pourvoir aux leaders politiques et chacun d'entre eux m'a renvoyé les noms de ses candidats. Nous avons tout rassemblé et nous nous sommes concertés pour déterminer combien de postes nous allions attribuer à tel ou tel parti, pour que chacun mange un peu du gâteau.

Il y a alors encore du gâteau en Côte d'Ivoire ?
Ce terme est, certes, péjoratif, mais considérez qu'il s'agit d'un gâteau moral. Et puis, il faut prendre en considération le fait que nous faisons une faveur aux partis d'opposition en leur offrant des portefeuilles ministériels. Avant moi, il n'y a pratiquement jamais eu de membres de l'opposition au gouvernement.

Seriez-vous prêt à vous séparer des ministres incompétents ?
Je les ai déjà prévenus. S'ils viennent au gouvernement pour se servir et non pas pour servir la nation, on leur indiquera la porte de sortie. Tiendrez-vous encore ce rôle d'arbitre après les élections ? Pas du tout ! Lorsque le peuple aura fait son choix, l'armée n'aura plus qu'à s'effacer. Le peuple est souverain. Il faut respecter sa volonté, autrement ce serait de la dictature.

Les caisses sont vides et certains bailleurs de fonds ont gelé leurs contributions...
Si les bailleurs de fonds ferment le robinet, ils ont raison et je suis le premier à le reconnaître. La Côte d'Ivoire a reçu, ces dernières années, beaucoup de milliards d'aides, mais ceux qui, jusque-là, touchaient ces fonds ne les ont pas utilisés à bon escient. Cela dit, je trouve un peu fort de café que l'on demande à mon gouvernement de rembourser, par exemple, les 18 milliards de F CFA prêtés par l'Union européenne et qu'un ministre s'est mis dans la poche.

Vous ne rembourserez donc pas ces prêts ?
Moi, non. Ceux qui les ont pris rembourseront.

Au-delà des gouvernements, les prêts engagent l'état...
C'est vrai, mais je trouve cette approche simpliste et injuste. Les uns dilapident et les autres remboursent. C'est trop facile...

Mais, sans argent, comment allez-vous faire pour payer les fonctionnaires ?
Nous nous en sortirons, j'en suis persuadé. Nous allons suspendre le paiement du service de notre dette et donner la priorité aux salaires des Ivoiriens. Nous n'avons pas le choix. Nous comptons sur la compréhension de nos créanciers.

Qu'allez-vous faire des ministres de l'ancien gouvernement ?
Ce sont des Ivoiriens. Ils peuvent, comme tout citoyen, faire ce qu'ils veulent, y compris sortir du pays. Ils sont libres de leurs mouvements.

Une précision : êtes-vous un civil, un officier d'active ou un militaire à la retraite ?
Je suis tout cela à la fois. Je suis officiellement un général à la retraite, mais qui n'est pas à la charge de l'état. Je n'ai jamais touché 1 franc de pension. Mais, en dépit de la décision prise par le pouvoir précédent de me révoquer, je ne me considère pas comme étant à la retraite.

Quelle était, au juste, votre position, lorsque le gouvernement Bédié a décidé, à la fin de 1999, de vous amnistier ?
Je suis général et je le resterai jusqu'à ma mort. Comme de Gaulle. D'ailleurs, l'appellation de « général » me plaît plus que tout autre, car c'est le fruit des efforts réels que j'ai personnellement fournis. Ce n'est pas le résultat d'un simple concours ou examen, mais celui d'un long parcours depuis la base.

Qu'avez-vous fait depuis votre révocation de l'armée et votre refus de passer devant le Conseil d'enquête en 1997 ?
J'étais chez moi, à Abidjan, au village ou en voyage, notamment en France. Je me suis occupé, comme on dit.

Reconnaissez-vous avoir comploté, en 1995, contre Bédié ?
Pensez-vous que, dans un pays africain, on puisse comploter et se retrouver au poste où je suis aujourd'hui ? Eh bien, non. En 1995, le pouvoir avait peur. J'ai toujours été un sujet de crainte pour le régime. Ainsi que je l'ai d'ailleurs rappelé à Bédié lui-même.
à l'annonce de la mort d'Houphouët, en 1993, c'est moi qui ai envoyé le ministre de la Défense, à l'époque Léon Konan Koffi, voir le grand chancelier de l'Ordre national, Germain Coffi Gadeau, afin que celui-ci appelle Alassane Dramane Ouattara et lui demande, au nom des forces armées, de nous aider à appliquer les lois de la République. Est-ce qu'un homme qui complote se comporte ainsi ? Malgré tout, il s'est trouvé des gens pour penser que je voulais installer Ouattara dans le fauteuil présidentiel, ce qui était, bien évidemment, inexact. Je pense que tout bon soldat doit laisser son idéologie politique et sa religion dans sa poche. En ce qui me concerne, je n'avais pas à faire valoir mes opinions politiques, encore moins à les afficher.

Le président Bédié était-il informé qu'il s'agissait d'un faux complot ?
Il le savait et, je dois le reconnaître, son comportement a été correct. Des gens bien intentionnés défilaient chez lui pour lui répéter qu'il fallait coûte que coûte m'écarter. Sur ce point, je dois rendre hommage à Bédié, qui a gardé beaucoup de sérénité devant le flot d'insanités qui étaient proférées à mon encontre. Si tout ce qui lui avait été suggéré avait été mis en application, il m'aurait certainement fait égorger. Mais ? Dieu merci ? il avait compris que tout cela était le fruit d'un montage grossier, qui mettait également en cause les généraux Lassana Palenfo et Abdoulaye Coulibaly.

Que s'est-il réellement passé ?
En février 1994, un de mes subordonnés, le lieutenant-colonel Lath, m'avait demandé de l'accompagner auprès de Bédié. Il a sorti un dossier à propos d'un centre d'entraînement des commandos au Ghana et il a fait remarquer que les généraux Palenfo et Coulibaly se rendaient souvent là-bas et qu'ils travaillaient dans l'ombre pour Alassane Dramane Ouattara. C'était juste vingt-quatre heures avant les obsèques d'Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro. Il a dit des choses qui, alors que j'étais à l'époque chef d'état-major, m'ont fait tomber des nues. Bédié m'a demandé ce qu'il fallait faire. Je lui ai demandé de ne pas créer un autre « 1963. » Vous vous souvenez qu'en 1963, certains ont fait croire au président que quelques-uns de ses proches complotaient contre lui. Houphouët-Boigny a lui-même reconnu plus tard qu'il avait été induit en erreur. J'ai donc conseillé à Bédié de se préoccuper plutôt des obsèques d'Houphouët et qu'ensuite on verrait.
Plus tard, il m'a demandé où en était ce dossier. Je lui ai répondu qu'il fallait laisser tomber. Cette affaire était grave. Lath demandait carrément qu'on procède à l'arrestation d'Alassane Dramane Ouattara et de tous les généraux. Jeter tous les dignitaires du Nord en prison aurait conduit le pays au désastre. Tout cela parce que Lath faisait du renseignement pour le compte des états-Unis ! Je n'invente rien : lui-même faisait courir le bruit qu'il était le représentant de la CIA en Côte d'Ivoire.

A-t-il été arrêté après le coup d'état ?
Pourquoi l'arrêter ? Il est insignifiant. Ce n'est même pas un Ivoirien de souche, c'est un Nigérian. Il a été adopté pendant la guerre du Biafra. Bédié était conscient du fait que des gens comme Lath sont des spécialistes de la manipulation. Pour moi, c'était l'essentiel.

Pourquoi vous a-t-il alors demandé de passer devant le Conseil d'enquête ?
Il faut dire que, dans cette affaire, on a fait preuve de beaucoup de mauvaise foi et d'une grande médiocrité intellectuelle. Nous avons des règlements militaires qu'il faut respecter. J'avais dit, en 1995, que je ne mettrai pas les soldats dans les rues sans réquisition écrite du chef de l'état. J'ai été formé en France et mes professeurs m'ont appris qu'en cas de crise l'armée doit être réquisitionnée avant d'intervenir. Même un préfet doit se soumettre à cette règle. S'il veut que l'armée intervienne au plan national, le président de la République doit la réquisitionner. C'est ce qui s'est passé en France, sous Mitterrand, lors de la grande grève des cheminots. Alors, je considère comme étant intellectuellement handicapés ceux qui m'ont reproché d'avoir voulu appliquer les règlements.

Avez-vous réintégré ceux qui ont été radiés en même temps que vous par le Conseil d'enquête ?
Ils seront réintégrés, puisque le pouvoir a été incapable d'apporter le moindre début de preuve pour étayer les accusations dont ils faisaient l'objet. Ce qui explique d'ailleurs l'amnistie. C'était l'objet de ma dernière négociation avec le président Bédié. J'ai toujours refusé d'occuper un poste de responsabilité tant que celui-ci n'aurait pas le courage politique de prendre un décret et des mesures d'accompagnement. Il fallait réintégrer ces hommes. J'avais conseillé à Bédié de les mettre hors cadre ou de leur confier des missions pour le compte de l'état. Par deux fois, il m'a donné sa parole et il a demandé au ministre d'état Timothée Ahoua N'Guetta d'intervenir. Ce dernier ne l'a pas fait. Puisqu'il est parti et que l'état est une continuité, c'est moi qui rédigerai le décret.

Rétrospectivement, que pensez-vous de votre prédécesseur ?
Les propos qu'il a lui-même tenus sur les ondes, après son départ, sont indignes d'un représentant de l'état, surtout lorsqu'on se considère comme le fils spirituel d'Houphouët. Bédié était certes compétent, mais il était un peu dictateur sur les bords. Il était aussi allergique aux conseils. Par la Constitution, un président de la République est le chef suprême des armées et de la magistrature. à propos du mandat d'arrêt international contre Ouattara, au lieu de dire « il y a une procédure en cours, je ne peux rien faire » , il lui suffisait de demander aux magistrats d'arrêter toute la machine. Il savait que ce montage ? c'en était un ? était indigne de la Côte d'Ivoire. Les magistrats eux-mêmes ont reconnu qu'ils avaient fait un faux-pas et ? Dieu merci ! ? tout s'est arrangé avec le non-lieu. La loi, c'est l'homme qui la fait et elle est faite pour les hommes. Les hommes qui la font peuvent donc la modifier.

Vous faites là une citation du président Bongo...
Mais Bongo est mon père spirituel. Nous avons donné son nom à une promotion de notre école militaire, à Bouaké. Il a été peiné du montage orchestré par des proches de Bédié pour l'insulter. Il ne méritait pas cela. Il voulait simplement mettre de l'ordre dans la maison d'Houphouët.

Mais votre prédécesseur, vous l'avez dit, a pillé le pays...
Mon prédécesseur est compétent, mais cette compétence a été mise au service de son enrichissement personnel.

Demanderez-vous son extradition s'il s'avère qu'il a puisé dans les caisses de l'état ?
Pour le moment, nous ne pouvons rien dire. Nous faisons un audit. On verra bien !

La transition, après Houphouët, a été mal faite. Avez-vous votre part de responsabilité dans le choix d'un mauvais poulain ?
Bien évidemment, mais comme il fallait bien appliquer les lois républicaines et l'article 11 de la Constitution, j'ai appelé mes frères d'armes à rester disciplinés. Chacun voulait le pouvoir, mais il fallait assurer la succession dans l'ordre et dans la paix, rester dans la légalité.

Si nous fouillons dans votre poche, quelle carte de parti trouvons-nous ?
Nous n'avons rien dans nos poches, ni moi ni les généraux Palenfo et Coulibaly. Nous n'appartenons à aucun parti politique. Bien sûr, en choisissant la neutralité, un militaire fait de la politique, mais un bon soldat qui croit aux vertus de son métier ne doit pas afficher une quelconque appartenance partisane.

Pouvez-vous donner votre avis sur quelques hommes politiques de ce pays ?
Laurent Gbagbo
?
Ce que j'apprécie chez lui, c'est son côté vindicatif. Il sait ce qu'il veut. Il a beaucoup vécu dans la clandestinité, ce qui n'était pas chose facile en période de parti unique. Je le trouve courageux.
Alassane Dramane Ouattara ?
J'ai eu le privilège de travailler sous ses ordres, j'ai beaucoup d'admiration pour lui. C'est un gros travailleur et un grand patriote.
Pour le PDCI, disons, Laurent Dona-Fologo ?
Je ne veux pas entrer dans le détail pour les membres de ce parti. On se voit, mais je ne les connais pas. Je ne roule pour personne. Je roule pour les soldats qui m'ont demandé de travailler pour le peuple ivoirien, qui avait un grand besoin de changement.

Vous travaillez certainement un peu pour vous aussi...
écoutez, si les Ivoiriens sont heureux, alors je suis heureux !

Propos recueillis à Abidjan par
Francis Kpatindé, Assou Massou et Valérie Thorin


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