webGuinée
Gouvernement de la République de Guinée


Sidya Touré
Premier Ministre (9 Juillet 1996 — 8 Mars 1999)


Réponse Bureau Exécutif National de l'UFR à Aboubacar Sylla

Le Bureau Exécutif National de l'UFR (l'Union des Forces Républicaines) a lu avec indignation dans les colonnes du journal L'Independant numéro 517 du jeudi 6 Mars 2001 les accusations calomnieuses et injurieuses proférées à l'encontre de son président.
Le Bureau Exécutif National estime être de son devoir de rétablir la vérité en usant du droit de réponse de son président, Monsieur Touré Sidya.

Loin des fantasmes politiques dont sont familiers les individus du genre de Sylla, le Président de l'UFR a toujours souhaité porter le débat national sur des sujets touchant à la vie des Guinéens, à savoir la lutte contre la pauvreté, l'insécurité, le manque de soins de santé, d'électricité, d'eau, etc.
C'est pourquoi, il invite les hommes politiques guinéens de toutes tendances et la société civile à éviter les questions de personnes souvent source de conflit et à ne se préoccuper que de la Guinée.
Tel est le vrai débat qui intéresse les Guinéens.

L'auteur de cet article Monsieur Aboubacar Sylla se disant membre d'une prétendue société civile n'en est pas en réalité l'inspirateur.
Nous en connaissons les vrais commanditaires car Monsieur Sylla a déjà décrit le profil du futur chef d'Etat de Guinée dont ils rêvent éveillés.
L'Union des Forces Républicaines (UFR), contrairement aux affirmations de Monsieur Sylla a bien une vision de la Guinée de demain et à cet effet, a élaboré un projet de société dont les grandes lignes sont consignées dans le manifeste du parti disponible sur notre site : www.ufrguinee.net

L'UFR est un parti centriste et fédérateur qui, pour lutter efficacement contre la pauvreté, prône le libéralisme économique et une redistribution plus équitable de la richesse nationale, accaparée actuellement par une poignée de prédateurs tapis dans les hautes sphères de l'Etat.
Sur le plan international, cette philosophie de la sociale démocratie est largement partagée par un certain nombre de grands partis aussi bien en Afrique qu'en Europe qui se sont retrouvés au Congrès constitutif de l'UMP (Union pour le Mouvement Populaire) tenu au Bourget (France) où Monsieur Sidya Touré était l'invité personnel du Président Juppé.

Sur le plan intérieur, cette philosophie trouve son expression dans un projet de société dont est porteur Monsieur Sidya Touré. La finalité de ce projet est de sortir notre pays de la pauvreté en améliorant les conditions de vie des populations guinéennes. La manifestation la plus éloquente est que les seuls documents de stratégie du Gouvernement au jour d'aujourd'hui restent ceux élaborés par l'équipe de Sidya Touré de 1996 à 1999 dont notamment « Guinée vision 2010 »

N'en déplaise à Monsieur Aboubacar Sylla et ses commanditaires car l'adhésion massive des guinéens à l'UFR est l'illustration de la confiance placée en l'homme pour la mise en ?uvre de ce projet. Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que l'opposition guinéenne est une opposition intelligente, républicaine et responsable. C'est cette attitude responsable qui a conduit nos leaders à se regrouper au sein du FRAD (Front Républicain pour l'Alternance Démocratique) pour mener ensemble le combat politique pour le changement en vue de l'alternance démocratique.
Avouez qu'à travers votre texte, Monsieur Sylla, vous ne faites que soutenir une partie de la « mouvance Présidentielle » qui avance masquée derrière vous.

Les électeurs de Ratoma se souviennent bien d'un certain Aboubacar Sylla, candidat malheureux aux élections communales de 1995 et à qui ils n'avaient réservé que ce qu'il méritait : mépris, rejet et humiliation.
Etes-vous cet homme ? bien sûr que oui.
Vous avez certes le droit de parler de la Guinée et des Guinéens, mais si vous parlez, dites la vérité et évitez autant que faire se peut d'être calomnieux ; éducation et honnêteté obligent.
Vous reprochez à Monsieur Sidya Touré de ne s'être découvert une vocation d'opposant que lorsqu'il est parti du gouvernement.
Convenons-en que lui au moins possède du cran, du courage et même une témérité certaine, car la tradition en Guinée est que, lorsqu'un fonctionnaire est débarqué de son poste, il se terre dans son coin « bouche cousue » dans l'espoir d'un hypothétique décret présidentiel comme vous l'avez fait.

Monsieur Sidya Touré, c'est vrai, est resté comme il se doit loyal envers le président Lansana Conté pendant toute la durée de sa mission, contrairement à vous Monsieur Sylla qui, tout en étant conseiller du premier ministre ramiez en sens inverse de la solidarité gouvernementale.
A notre avis, vous devez à Monsieur Sidya Touré, reconnaissance, respect et considération pour avoir accédé à la demande de son ami l'honorable Aboubacar Somparé qui en votre compagnie s'était rendu à la villa 20 pour solliciter votre nomination au poste de directeur de cabinet.
Votre cas était-il si désespéré à l'époque pour solliciter une telle intervention ? Certainement.

Vous affirmez que Monsieur Sidya Touré n'a émis aucune voix discordante sur des sujets débattus en conseil des ministres.
Comment le savez-vous ? puisque n'ayant jamais été ministre d'un gouvernement du président Lansana Conté, bien que ce soit chez vous un rêve obsessionnel, comment pouvez-vous être dans les confidences des délibérations des conseils des ministres ?

Décidément, vous êtes un homme mal intentionné. L'opinion publique nationale sait que si Monsieur sidya Touré avait simplement gardé le silence, et s'il ne s'était occupé que de ses intérêts personnels, il se serait assurément enrichi sur le dos des Guinéens comme vous Monsieur Sylla et ceux qui vous ressemblent.

C'est ce comportement responsable qui lui vaut aujourd'hui sa popularité.
Pour votre information, sachez que malgré son départ du gouvernement, Monsieur Sidya Touré a toujours gardé l'estime et la considération du président Lansana Conté avec qui il a maintenu le contact jusqu'à son entrée en politique.

A propos des affaires de Monsieur sidya Touré qui vous préoccupent tant, sachez que la SOFIG dont vous parlez est une société de droit privé, constituée par un groupe d'actionnaires dont des Guinéens, Ivoiriens, Français, Américains, etc.
L'immeuble qui abrite cette société dont la construction a démarré en décembre 1995, à été achevé 2 ans après et inauguré le 16 Novembre 1998 par le Président de la République, qui à cette occasion solennelle avait dit : « C'est un immeuble qui vient embellir la ville de Conakry, cet investissement est un bel exemple à suivre par les autres Guinéens ».

Cette citation aurait dû vous inspirer Monsieur Sylla. Contrairement à vos allégations mensongères, le terrain sur lequel est bâti l'immeuble, a une superficie de 4000 m2, cédé par l'Etat suivant un bail emphytéotique signé le 1er Avril 1989 par Docteur Bana Sidibé, ministre de l'urbanisme et de l'habitat pour une durée de soixante (60) années entières et consécutives en compensation de la parcelle de 8500 m2, située en face de la paillote, au quartier Cameroun, dont une partie est occupée par le siège du PUP.
Ce terrain de (Cameroun) avait été régulièrement attribué à la SOFIG en 1984 par le ministre de l'urbanisme et de l'habitat.

La SOFIG en avait fait le remblai par l'entreprise Jean Lefèbvre pour un montant de Trois millions de FF. Pendant les phases de remblai, les services techniques de l'urbanisme et de l'habitat assuraient à un contrôle de la qualité des travaux. C'est au moment de la demande de l'autorisation de construire sur ledit terrain, que Monsieur Bana Sidibé, ministre de l'urbanisme et de l'habitat de l'époque, a opposé un refus au motif qu'un échangeur et une autoroute étaient prévus dans la zone. Face à cette situation, les autorités compétentes, ont proposé à la SOFIG le site de Libraport, une société d'Etat fermée dont l'actif avait été attribué aux employés à l'exception du terrain qui lui, est resté dans le patrimoine de l'Etat.
Le contrat de bail et les autres documents y afférant ont fait l'objet d'acte notarié disponibles chez Maître Amadou Diallo, notaire à Conakry.

Vous admettrez donc Monsieur Sylla, qu'un simple bail emphytéotique sur les 4000 m2 de l'ex Libraport, représente une piètre compensation, comparativement aux 8500 m2 aménagé à grand frais par la SOFIG. Vous avez également évoqué le cas du terrain de la minière sur lequel a été bâti la résidence de Monsieur Touré. Il est de notoriété publique en Guinée que tous les membres du gouvernement qui en ont manifesté le désir ont obtenu à titre gracieux, un terrain pour y bâtir leur résidence.

Etant dans la même situation, Sidya Touré s'est vu attribuer ce terrain par le Président de la République par décret n° 96-195-PRG-SGG du 4 Décembre 1996 mais à titre onéreux.

Il est bon de noter que ledit terrain avait été proposé par le ministre de l'urbanisme et de l'habitat d'alors. A cet effet, Monsieur Touré a payé la somme de Trente Trois Millions Quatre Cent Vingt Trois Mille Six Cents (33.423.600) soit à l'époque 30.000 USD au trésor public par chèque BICIGUI n° 1355231 du 28 Janvier 1997.

Il est donc malhonnête de la part de Monsieur Sylla de parler de déguerpissement de l'orchestre Horoya Band à son profit, alors que l'ancien dancing avait été détruit depuis longtemps. Qu'à cela ne tienne, Monsieur Touré a fait un geste de solidarité conséquente pour reloger la famille gardienne des lieux.
S'agissant de la SOPROCHIM (anciennement SOPEC), c'est la dernière et la seule société reprise par la SOFIG en Guinée. Elle ne trouvait pas de preneur parce que située à Kamsar, localité à l'époque totalement enclavée. La SOFIG a dû rembourser par l'intermédiaire de l'Etat à une société nigériane du nom de Ashamu et Head Limited qui s'était engagée dans cette opération suivant ordonnance n° 13-PRG-SGG-90 portant Ratification et Promulgation de la Convention de Cession « SOPEC » et de création de la Nouvelle Société de Production Chimique et Industrielle de Guinée ( SOPROCHIM S.A) en date du 17 Mars 1990.

Comme vous le constatez Monsieur Sylla, cela date de 1990 et curieusement, vous étiez Secrétaire Général du Ministère du Commerce et Industrie, chargé des privatisations.
Rappelons que cette société a été immatriculée au registre de commerce de Conakry le 15 Mai 1992 sous le numéro 92A-184. Convenons qu'à l'époque, Sidya Touré était loin de la primature.

Au sujet des actions BONAGUI et SOBRAGUI, il était loisible à chaque citoyen guinéen détenteur de quelque revenu d'acheter les actions privatisées telles que BONAGUI, SOBRAGUI, SOGUIFAB, ENTA etc .

La SOFIG dont Monsieur Touré est effectivement un des actionnaires et fondateurs depuis 1986, a acquis 9% de BONAGUI et 25% de SOBRAGUI .

Concernant la Société BONAGUI S.A., créée le 21 Octobre 1986 et immatriculée au registre du commerce de Conakry sous le numéro 774. Originairement, le capital a été souscrit et libéré par la Société BREWCO INTERNATIONAL (ex ARTOIS OVERSEAS) et la société THE COCA-COLA EXPORT CORPORATION. Ce capital a été rétrocédé à concurrence de 30% à des privés guinéens selon la convention d'établissement du 25 Juillet 1986 ratifié par ordonnance n° 11-PRG-86 du 9 septembre 1986.
Il s'agissait de 47 privés guinéens dont des travailleurs de BONAGUI et la société SOFIG S.A.

Quant à SOBRAGUI S.A., par lettre n° 718-MICA-DGDI du 22 Juin 1988, Monsieur le ministre de l'industrie commerce et artisanat a informé le gérant de la SOFIG que le gouvernement guinéen a marqué son accord pour rétrocéder 25% du capital de SOBRAGUI soit 3000 actions à la SOFIG.

Ces actions ont été payées par la SOFIG à la société générale de Banques en Guinée et à la BICIGUI au profit de la République de Guinée.

Lorsque la SOFIG a voulu sur l'instigation du commandant SOW alors ministre de l'Industrie et du Commerce acquérir 9% supplémentaire de SOBRAGUI pour lui permettre de peser sur la gestion, un certain Sylla Aboubacar s'est empressé de les revendre aux Belges en prétextant agir au nom du chef de l'Etat.

Seulement Monsieur Sylla, si vous avez de la mémoire, c'était en 1989, c'est-à-dire 7 longues années avant la nomination de Monsieur Touré au poste de Premier Ministre.

Quant aux avantages fiscaux qui concerneraient ces sociétés, il n'est pas honnête d'en parler sans se référer à la Loi de Finances initiale ou rectificative dans laquelle auraient pu être consignées ces prétendues avantages fiscaux.
Si cela était, Monsieur Sylla, conseiller chargé de l'Industrie à la Primature a-t-il eu peur de dénoncer cela en son temps ?

Alors, allez chercher votre délit d'initié ailleurs. A l'évidence, il apparaît une ignorance abyssale de Monsieur Sylla envers les procédures économiques et financières en oeuvre dans notre pays.

Tous, nous avons le droit naturel d'intervenir dans le débat relatif aux grandes questions intéressant la vie de la nation.

Mais là où on n'a ni la compétence ni la qualification nécessaire, il est décent de se taire.

Enfin, en parlant des plantations, tous les Guinéens ont entendu le Président de République dire le 27 Août 2000 au palais du peuple « C'est dans sa plantation que je suis allé chercher un de nos frères, paysan comme moi, et j'ai estimé que je pouvais mieux travailler avec lui et j'ai mis l'occasion à profit pour visiter sa plantation et acheter de cocotiers nains ».

Sachez Monsieur Sylla que pour planter des palmiers, il faut les mettre en pépinière au moins un an, ce qui fait remonter le début des plantations de Monsieur Touré au plus tôt en 1994 et au jour d'aujourd'hui, 120 personnes travaillent toujours sur les 500 hectares réalisés dans les préfectures de Boké et Boffa.

Les populations de ces régions sont fières de leur fils et de ses réalisations.

Sur le plan éducatif, notons que Monsieur Sylla se prévaut d'avoir, il y a 3 ans, créé une école privée d'enseignement général.
Il doit savoir que Monsieur Touré a, avec la SOFIG, créé la première école privée en Guinée en 1987, il s'agit du Groupe Scolaire Victor Hugo qui n'est que la réplique d'un Groupe scolaire plus important, crée par Monsieur Touré en Côte-d'Ivoire en 1970-1971 sur un prêt bancaire du Crédit Côte-d'Ivoire.
Là aussi, avouons que Monsieur Sylla est en retard de 30 ans sur Sidya Touré.

A défaut d'arguments, on repart sur la Côte-d'Ivoire.
Sachez Monsieur Sylla que Monsieur Sidya Touré a exercé de hautes fonctions en Côte-d'Ivoire et y a gardé de grandes et vieilles amitiés dans la sphère politique de ce pays.

N'en déplaise à Monsieur Sylla qui prétend n'être jamais sorti de la Guinée et qui donc ignore cruellement les Relations Internationales.

Monsieur Touré a été un des plus proches collaborateurs du Président Bédié, alors ministre de l'Economie et des Finances jusqu'en 1974. Il en a gardé les meilleurs souvenirs qui ne se sont jamais démentis.
La preuve, en 1999 après le départ de Monsieur Touré de la primature, il est resté en contact avec le Président Bédié qui l'a reçu à son domicile privé de Cocody pendant plus de 2 heures le lundi 12 avril de la même année.

Quant à Monsieur Alassane Ouattara, il est connu de tous que Monsieur Touré a été son Directeur de Cabinet de 1990 à décembre 1993 lorsqu'il a été nommé Premier Ministre par le Président Houphouët.
Ils sont restés des amis. N'en déplaise à Monsieur Sylla et à ses tuteurs qui voient le mal partout.

S'agissant de l'actuel Président Laurent Gbagbo, c'est un promotionnaire d'Université de Monsieur Touré.
Récemment à la rencontre du NEPAD à Dakar les deux Hommes ont longuement discuté des problèmes de la sous-région et de leurs souvenirs lors d'un petit déjeuner privé que lui a offert le Chef de l'Etat Ivoirien, à l'hôtel Méridien Président, occasion de revoir d'autres amis qui sont aujourd'hui ses collaborateurs tels que : Désiré Porquet Conseiller économique , le Professeur Dégni Segui, Conseiller juridique pour ne citer que ceux-là.

En tant que Parti démocratique, l'UFR (Union des Forces Républicaines) reconnaît à Monsieur Aboubacar Sylla le droit imprescriptible d'intervenir dans le débat national sur n'importe quel sujet.

Mais, il s'élève avec véhémence contre le mensonge, la calomnie, et les injures proférées contre son leader Monsieur Sidya Touré.
Aussi égaré soit-il, l'UFR ne restera pas indifférent face au dévoiement dangereux d'un frère.

C'est pourquoi Monsieur Sylla doit savoir qu'on ne s'attaque pas impunément à un homme qui représente, un symbole et un espoir pour des millions de Guinéens.

Le Bureau Exécutif National, les Fédérations, les Sections, les Comités de base, leurs organismes parallèles des femmes et des jeunes, l'ensemble des Militantes, Militants et Sympathisants, réaffirment leur soutien ferme et leur attachement indéfectible à la personne du Président Sidya Touré pour le triomphe de son combat politique au service des Guinéens.

Bakary Goyo Zoumanigui
Ancien conseiller à la Primature
Secrétaire Général de l'UFR
Source: http://www.ufrguinee.org


Facebook logo Twitter logo LinkedIn Logo