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Primature / Jean-Marie Doré


Kindi Sané
Un espion à la barre de la transition


Guineepresse.info — 2010-02-01

Dire la vérité quoiqu'il arrive ! Le devoir de nous autres citoyens c'est de débusquer tous les prétendants au pouvoir. Par approximation et dans une lutte de longue haleine, on pourra filtrer et écarter les corrompus pour le grand bien de ce pauvre pays. Si aujourd'hui ce sont les assassins qui nous préoccupent, il ne faut pas oublier que les prédateurs de toujours ont une part énorme sur ce qui se passe en Guinée.

A ceux qui croient qu’un gouvernement de transition mené par un espion de Sékou Touré et de Lansana Conté sous la haute surveillance d’un président ignare et de tueurs patentés comme les Pivi, nous demandons de se réveiller.

Nous devons nous apprêter à sortir dans la rue et à aller au même stade pour demander des comptes autant que la mémoire nous le permettra.

Avant-hier on criait ici parce que j'ai dénoncé le passé de narco et de prisonnier de Fall. Hier parce que j'ai expliqué les magouilles qui ont présidé au couronnement de Cellou et les hantises de ses militants de voir son passé au crible.

A ceux qui tancent demandant de choisir parmi les corrompus, je dirai de revoir le bréviaire de la citoyenneté et de rappeler que ne pas choisir est aussi un choix.

J'attends d’autres injures demain avec ce que vais dire : celui qu'on a nommé (ou choisi) comme premier ministre va trahir le pays. Parce que c'est déjà un traître.

Jean-Marie Doré de par son passé devrait être disqualifié pour ce poste. Mais la nation qui a chanté les faux mérites d’un autre voyou comme Kouyaté mérite-t-elle plus ? On serait tenté de dire non. Le respect des victimes m’incite à dire le contraire toutefois. On mérite bien plus. Et Dieu nous l’accordera si on y travaille avec honnêteté.

Qui est donc ce JMD ?

Il fut nommé par l'appui de Sékou Touré (que son âme rôtisse dans l’enfer de Dieu) au BIT avec mission de surveiller les activités de la diaspora guinéenne qui voulait déboulonner le régime sanguinaire du PDG. Avant la mort de Sékou JMD retourna en Guinée. Il semblerait que la maison qu’il occupe actuellement lui fut octroyée par Sékou. A vérifier s’il vous plait pour qu’on récupère ce patrimoine de l’état.

De là il faudra s’interroger pour savoir comment cet homme fit ami-ami avec Conté qui décima la famille du dictateur du PDG. Mystère de la politique guinéenne. Peut-être que c’est parce que JMD et Lansana Conté étaient tous les deux des agents de la police secrète du PDG. Si les langues se déliaient on en saurait d’avantage. En tout état de cause, lors des bradages des entreprises d’état gangrenées par la mauvaise gestion des commis, JMD fut octroyé le fleuron de cette privatisation. L’ENTRAT. Ce qu’il en fit est triste et n’est pas rassurant pour le pays. Il brada tout simplement les camions qui étaient en circulation. Pour les autres il vendit les pièces de rechange. Les mauvaises langues disent que les bénéfices furent partagés avec Henriette et Conté lui-même (Que son âme rôtisse dans l’enfer de Dieu)

Les employés de l’entreprise furent licenciés en masse du fait de la mauvaise gestion de JMD. Certains, dans leur colère, le passèrent à tabac. D’autres courent toujours pour avoir leur compensation ! Que Dieu les assiste.

C’est ce fieffé Sekoutoureiste qui ne manque pas d’éloges sur le sanguinaire du PDG que les « Forces Aveugles » ont désignés pour conduire la transition vers la démocratie. Les “leaders” politiques qui auront participé à ce choix malheureux se mordent déjà les doigts. Demain ce sera pire. Comme gestes de bonne volonté voilà ce que JMD a produit en si peu de temps:

La malhonnêteté avec laquelle JMD joue sur les accords de Ouaga est désarmante. Je suis loin d’apprécier ces accords. Pour moi, il eut fallu un gouvernement de transition civile sans militaires et sans aucun membre des partis. Contrairement à ce qu’on croit il y a plein de cadres compétents en Guinée qui pourraient faire partie d’un gouvernement de transition avec la condition de ne favoriser aucun parti ou aucune faction. Pour JMD qui doit sa nomination de PM à ces accords, il est honteux de les remettre en question sans démissionner. Apparemment il y retient ce qui l’arrange et jette le reste dans la mare des confusions et des demi-mots. Malade de l’ethnocentrisme, il plie son petit parti et le donne respectueusement à une personne de laquelle il aura toujours été proche parce qu’elle est son pourvoyeur d’argent. Ceux qui se demandent comment un « opposant » peut confier son parti à une personne qui est accusé par les organisations internationales d’avoir participé à des crimes contre l’humanité (dont ce même opposant a été victime) doivent fermer le livre de la logique. Ils doivent se rendre compte qu’on est en Guinée. La politique du ventre et de l’ethnie y accouche des incohérences et politiquement contre-nature qui désarment la raison. Papa Koly Kourouma, toute honte bue et en pleine défiance des condamnations internationales, se vante d’être milliardaire, d’être un des plus proches de Dadis (le fils maudit de la nation) et d’être une vedette de la gestion. Il oublie de mentionner que c’est JMD qui l’a soutenu auprès de Daddis moyennant un payement d’argent. Il se vantera moins le jour où il sera au TPI. Pour le moment il compte sur la couverture mince de JMD, de celle des tueurs encore en liberté. Mais on les attend au tournant.

Apparemment JMD souffre du complexe de l’impunité qui sévit en Guinée. Peu de gens ont payé de leurs vrais crimes dans ce pays. JMD se croit donc couvert par cette Baraka nébuleuse où le passé est vite oublié, où chacun peut prétendre être ce qu’il n’est pas car personne, dans la famine d’un futur moins lugubre et dans le désir de fuir le présent macabre, ne daigne lire le passé des gens. Le sentiment d’impunité (on dirait d’imbécilité nationale des leaders) a fait croire à JMD qu’il peut réussir là où Daddis s’est fait éclater la tête. Donnons-lui la chance de tisser la corde avec laquelle il va se faire pendre sur la pente raide de l'histoire.

* Je lis: “bénéficie” plutôt que “souffre” du complexe de l'impunité…
Solide raisonnement et suivi logique de la part de M. Sané. Une suggestion cependant : documentez davantage cet article en fournisssant notamment des détails sur le bradage de ENTAT: dates, chiffres, noms.
T.S. Bah