Guinée : dix-neuf ans après le “non” du 28 septembre 1958 |
Pour tout dire
Le 27 août 1977, des bataillons de femmes en colère manifestent dans les principales villes de Guinée. A Conakry, elles lapident le président Sékou Touré et saccagent les commissariats de police ; en criant : « Sékou, nous avons faim », « Sékou, rends-nous nos maris et nos enfants». Le 28 septembre, c'était au tour des opposants de donner l'assaut contre l'ambassade de Guinée à Paris et de rouer de coups le consul.
Les scènes de pénurie, de liquidations physiques et de révoltes font désormais partie du paysage politique guinéen. Ce triste bilan de dix-neuf années d'indépendance suscite des controverses d'autant plus vives que l'expérience guinéenne (on le sait) a incarné les espoirs de l'Afrique militante. Est-ce une raison pour fermer les yeux sur les réalités guinéennes d'aujourd'hui ? Pour permettre à nos lecteurs de dépasser le mythe, nous leur présentons sur vingt-quatre pages, ces réalités que vivent les Guinéens. Cet ensemble réalisé avec la collaboration de témoins directs des pratiques staliniennes de M. Sékou Touré, constitue un document accablant. Convaincus de la véracité des faits avancés et analysés ici, nous sommes disposés à en fournir la preuve à qui voudra.