d'après une dépêche de l'agence Panafricaine de Presse PANA
Praia, Cap-Vert. Isidoro Manuel Lima, ancien combattant du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), accusé d'avoir pris part à l'assassinat de l'ex-leader du mouvement nationaliste, Amilcar Cabral, est mort le 12 février 2008 suite à une maladie à l'âge de 70 ans dans l'île cap-verdienne de Santo Antao, a appris la PANA de bonne source.
Amilcar Cabral, qui a dirigé la lutte armée pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, a été assassiné par deux membres du PAIGC à Conakry, capitale de la Guinée-Conakry, le 20 janvier 1973.
Isidoro Lima avait quitté le PAIGC en 1970 en Guinée-Conakry où il avait été accusé d'implication dans une conspiration contre la personne de M. Cabral. Depuis lors, il vivait en Sierra Leone d'où il n'est rentré au Cap-Vert qu'en 1995 à cause de la guerre civile qui y sévissait.
L'ancien guérillero, qui ne s'entendait plus avec ses compagnons du PAIGC qui ont pris le pouvoir au Cap-Vert après l'indépendance de l'archipel en 1975, est retourné au bercail démuni, après avoir perdu tous ses biens durant la guerre civile en Sierra Leone.
Son cas a été rendu public en octobre dernier, lorsque le journal privé A Semana a rapporté que le président Pedro Pires, informé des difficultés que traversait Isidoro Lima à Santo Antao où il vivait, a décidé d'intervenir afin que l'État lui octroie une pension en qualité d'ancien compagnon de lutte.
“Avec cette pension, il vivra tranquillement pour le restant de sa vie”, aurait dit le chef de l'État cap-verdien, dont la demande avait été acceptée par le gouvernement malgré les réticences des autres anciens combattants du PAIGC, qui considéraient qu'il ne devait pas recevoir de pension de l'État du Cap-Vert, vu son comportement durant la lutte de libération.
Pedro Pires avait défendu que, partant du principe qu'au Cap-Vert il n'y a pas de place pour les règlements de compte avec l'histoire, ni pour les représailles, toute aide à Isidoro Lima était, avant tout, une question d'humanité.
“Personnellement, je crois que le Cap-Vert lui doit quelque chose. Qu'il ait trahi ou non la lutte, il a apporté sa contribution au Cap-Vert”, avait expliqué le président cap-verdien.
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