Paris. Editions Albin Michel. 317 pages
Extrait de presse
La Guinée Française du 7 juillet 1953
Conakry
La session 1953 des Assises de Guinée se termine par une affaire particulièrement intéressante qui met plus spécialement en présence deux genres de sociétés. Notre code doit juger avec ses principes moraux des habitudes de la vieille Afrique barbare.
Nous verrons au long de ce procès devant une Cour appuyée sur la Loi, surgir un monde très vieux, une loi particulière à la race toma, loi née de coutumes millénaires, dont les nombreux fétichistes de la Forêt sont encore imprégnés. Huit accusés sont présents.
Les huit inculpés nieront toute participation à quelque crime que ce soit, allant même jusqu'à soutenir qu'ils ignorent ce qu'est un gri-gri… Malheureusement, les autopsies révélèrent des prélèvement de certains morceaux de chair toujours les mêmes, sur les cadavres.
« Le chef toma Koïvogui avait, raconte l'accusateur, besoin de chair humaine pour un gri-gri qui doit donner puissance, invisibilité, immunité contre les piqûres de serpents. »
Le canton de Farakoro était devenu, avant l'arrestation des macabres trafiquants, la région de la Peur, où les habitants ne sortaient plus qu'en groupes et armés. Depuis il semble que le calme soit revenu.
Voici le verdict :
« Pour assassinat, complicité d'assassinat et trafic de chair humaine,
« Gardes, emmenez les condamnés. »
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Fulbright Scholar. Rockefeller Foundation Fellow. Internet Society Pioneer. Smithsonian Research Associate.